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[Fiction] APTX 4869 Nouvelle Formule

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[Fiction] APTX 4869 Nouvelle Formule Empty [Fiction] APTX 4869 Nouvelle Formule

Message par Eclipse Sam 22 Fév - 17:33

Coucou les gens! Very Happy Avant de vous laisser lire, j'aimerais préciser deux trois trucs. De une, cette fic est toujours en cours, donc la suite viendra au fur et à mesure et sera un peu dispersée dans le topic, désolée ^^' De deux, le personnage principal de cette fic n'est pas un personnage de l'univers de Détective Conan mais un OC (Original Character) de ma création, donc si vous êtres vraiment allergiques à ce type d'histoire, vous êtes prévenus! Enfin ce n'est pas ce qui doit vous empêcher de lire, on ne sait jamais, peut-être que vous apprécierez quand même! Wink

Voilà, bonne lecture! =D

_________________________________________________________

Chapitre 1


Les couleurs floues d'une gélule, une moitié blanche, l'autre rouge.

Noir

Une semi-conscience. Une douleur horrible, un corps en fusion. Souffrance.

Noir.

~ # ~

Lumière.

Je referme aussitôt les yeux. L'éclat est trop douloureux, trop blanc pour mes iris habitués à l'obscurité.

Nouvel affrontement.

Cette fois, je réussi à lutter quelques secondes avant d'abaisser à nouveau mes paupières.

Je déclare la guerre et la gagne.

Enfin, j'ouvre les yeux sans craindre la luminosité, en réalité faible. Bizarre. D'accord, il y a un lampadaire pas loin, mais il ne m'éclaire pas directement.

Ce n'est pas le plus important.

Je me redresse lentement en prenant conscience que je ne sais absolument pas où je suis. Enfin si, j'ai vite fait de reconnaître un parc, vu que je suis étendue dans l'herbe, à plusieurs mètres de végétaux du type buissons et arbres. Derrière un buisson proche, je peux même voir le haut d'un banc. Le ciel commence à peine à pâlir, ce qui m'indique qu'il est sans doute très tôt. Au fait, en quelle saison est-on? L'air ambiant est frais, d'accord, mais pas froid, ce qui me fait pencher pour l'automne ou le printemps. Les arbres sont dépourvus de feuilles, complètement. Plutôt le printemps alors. En automne, justement, ils seraient chargés de taches colorées se détachant et s'envolant au gré du vent.

Je veux me lever, n'y parvient pas. Je baisse les yeux, ce qui me permet de confirmer mon impression : les vêtements que je porte sont trop grands pour moi. Largement. Comme si on avait enfilé des vêtements d'adulte à un enfant d'école primaire. Une seconde. En parlant de ça...

Je me lève, cette fois avec plus de précaution. Ce mouvement me fait soudain me sentir faible, ma vision se brouille et je ne tiens pas sur mes jambes. Sauf que je suis tellement surprise que je ne cède pas à mon envie de me rasseoir.

Je suis une enfant! En tout cas, j'en ai la taille. Est-ce que je suis sensé en être une? Maintenant que j'y pense, je ne me souviens de rien. Des trucs du genre comment je m'appelle. Ah ben bravo! Qu'est-ce que je fais maintenant?

Bon. Même si j'ai l'impression, au vu de mes vêtements, que je ne devrais pas avoir cette apparence d'enfant, je suppose que la seule chose que j'ai à faire et de chercher mes parents. Quel que soit son âge, on en a toujours, non? Donc, il me suffira de les trouver pour comprendre! Si je suis si jeune que ça, alors ma disparition devrait les inquiéter, sauf si ils n'en ont rien à cirer de moi... Bon sang, si seulement je pouvais me souvenir de quelques détails au moins! Mais non, rien, le vide! C'était une sensation plutôt désagréable, maintenant que j'en prenais conscience et que je l'analysais. Vu que j'étais dans un environnement inconnu, je n'y avais pas tout de suite fait attention.

Je ne sais pas du tout comment me débrouiller pour marcher avec ses vêtements, mais les enlever n'est, à mon avis, pas une très bonne idée... Je fais quelques pas, mais je ne suis décidément pas dans mon assiette et manque de perdre l'équilibre. C'est du à quoi, cette sensation de faiblesse? Une maladie? Mon amnésie? Car c'est bien comme ça que ça s'appelle, n'est-ce pas? Une amnésie? Dans ce cas, je devrais me rappeler peu à peu de choses! Quoique... d'après les souvenirs que j'ai à ce sujet, les amnésiques ne se rendent en général pas compte qu'ils le sont seuls. En fait, je ne sais même pas si je peux me fier à ce mot, « amnésie ».

Je réussi finalement à trouver une technique pour marcher sans me casser la figure et pour maîtriser mes problèmes d'équilibre et de faiblesse. Il n'empêche que je n'ai absolument pas une démarche assurée et que je n'aime pas avoir l'air aussi vulnérable. En plus, c'est pas vraiment discret. Heureusement, en arrivant sur un chemin, je constate qu'il n'y a personne en vue. Évidemment, vu l'heure qu'il doit être...

-Mach... u... ma... machi...

Les grognements vienne d'à côté de moi, et ils sont proches. Je sursaute et découvre un ivrogne allongé sur un banc. Il ne manquait plus que ça! Un coup d'oeil au ciel et sur les nuages qu'on pouvait apercevoir au loin me rappela qu'il pouvait aussi pleuvoir, ce qui ne serait vraiment pas pour m'arranger.

Bon, qu'est-ce que je fais? Je ne vois pas trop ce que je peux tirer de l'ivrogne. Ah si, où je suis. C'est toujours utile, non?

-Euh... monsieur?

Il tourne la tête vers moi, son regard dissimulé par un chapeau.

-Dare desu ka?

La voix est bizarre, et la langue n'est pas la mienne, mais je la comprend. « Qui est-ce?» Et toi, tu parles quoi au juste? Je le comprend, mais je ne sais même pas quelle langue il parle! Ni celle que je parle d'ailleurs...

-Euh...

C'est tout ce que je trouve à dire. Qui suis-je? Bonne question! Je me la posais justement il y a quelques minutes, et vous savez quoi? Je n'ai aucune réponse. Soudain, je me dis qu'il y a peut-être quelque chose dans mes vêtements qui pourrait me donner un indice. Aussitôt, je me met à fouiller les poches, mais sans aucun résultat, elles sont complètement vides. Génial!

-Shi... shiranai, je répond dans sa langue, enfin, je crois.

« Je... je ne sais pas. » C'est ce que j'ai dis. J'espère. Je juge bon de rajouter :

-Et vous?

Toujours dans sa langue, bien sûr, mais je ne vais pas vous faire la traduction à chaque fois, la situation est déjà assez compliquée comme ça!

Il répondit quelque chose, mais c'était tellement confus que je n'ai absolument rien compris. J'hésitais à le signaler, mais avant d'avoir pris ma décision, il reprit plus clairement :

-Chuis qu'un ivrogne, un gars qu'en a marre de la vie. Pourquoi, ça t'pose un problème?

Il pencha un peu plus la tête et je vis son visage derrière ses mèches. Et vous savez quoi? C'était peut-être un ivrogne, il n'empêche qu'il était sacrément beau, ce qui m'étonna. Il devait avoir la trentaine, ou la quarantaine. Le temps que je le dévisage, il avait fait de même avec moi.

-Mais t'es une gamine!

-Oui, pourquoi? Ça t'pose un problème?

Ironique, je pris un malin plaisir à reprendre ses paroles sans trop savoir à quoi ça pouvait me servir à part, peut-être, l'énerver. Mais le type ne devait pas être si ivre que ça, car il se redressa sur son banc à la manière d'une personne en parfaite possession de ses moyens. Ne sachant pas si c'était bon ou mauvais signe, je restais idiotement plantée là. Je dis idiotement, parce que si ça se trouve, les intentions du type n'étaient pas forcement des plus... amicales.

-Bon sang, qu'est-ce que tu fiches ici? Tu d'vrais être chez toi!

-Je sais, sauf que je ne sais pas où c'est.

C'était la pure vérité.

Le type fronça les sourcils.

-Tu t'appelles comment?

-Sais pas.

-Comment ça sait pas?

-Je ne sais pas. Je ne m'en souviens plus.

-Allons bon... Eh bah je sais pas moi, va voir les flics!

-Je ne sais pas où les trouver. Et d'abord, on est dans quel pays?

-A ton avis? Le Japon, bien sûr!

Le Japon? Mais bien sûr! C'était du japonais que je parlais depuis tout à l'heure! Comment se faisait-il que je ne m'en soit pas rendue compte? C'était une conséquence de mon amnésie?

-Et on est dans quelle ville?

-Tokyo.

-Et comment vous vous appelez?

Silence. Puis...

-Arō.

-Eh bah... enchanté de faire ta connaissance.

Qu'est-ce que je pouvais bien dire d'autre?

-Ouais, c'est ça. Moi aussi.

Si je ne m'étais fiée qu'au texte, j'aurais pensé qu'il s'en fichait, mais son ton lui, me disait au contraire qu'il était sincère.

-Alors... où peut-on trouver un commissariat?

Le type, enfin, Arō, me fixa puis soupira.

-'tain, j'aurais jamais cru que je devrais aller les voir un jour. Suis moi.

Il se leva du banc, fit quelques pas légèrement vacillants, et je fus agacée de constater que, étant donner ma petite taille, j'étais incapable de l'aider à retrouver son équilibre. Déjà que le mien n'était pas des meilleurs...

Je fus heureuse de constater, en suivant l'ivrogne qui, finalement, ne l'était pas tant que ça malgré l'odeur peu agréable d'alcool qui l'entourait, que je marchais plus facilement, et que ma sensation de faiblesse, bien que toujours présente, diminuait à présent.

J'aurais dû, logiquement, me bombarder de questions, ou en bombarder Arō, mais non, rien. Je me doutais que je n'arriverais pas à m'en apporter à moi même, quand à l'adulte qui marchait devant moi, il ne savait probablement rien vu comment il avait réagit en me regardant pour la première fois. A la place, je regardais tout autour de moi, et m'aperçut très vite qu'en effet, une fois sortis du parc, les inscriptions que je voyais étaient toutes en japonais, même si je ne les comprenais pas toutes.

Enfin, nous entrâmes dans une rue. Plus loin, je pouvais voir des policiers. C'est à ce moment là qu'une impression est apparue en moi, jusqu'à devenir une certitude : je ne devais pas aller voir la police. Pourquoi? Aucune idée. A priori, ils devraient pouvoir m'aider, mais se sentiment était si fort que, alors que nous étions tous proches, j'agrippais le manteau d'Arō.

-Attend, non... Je... je ne peux pas aller voir la police.

Il se retourna, intrigué.

-Comment ça tu ne peux pas?

-Je ne sais pas, mais je ne dois pas y aller. Je... c'est une impression. On peut s'en aller?

Je sais, j'agissais comme une enfant, et après tout, ce type, enfin, Arō était parfaitement libre d'aller où il voulait, mais puisque j'étais sensée être une enfant...

L'intéressé ne posa pas plus de questions et nous passâmes devant le commissariat sans s'y arrêter. Un des policiers à l'entrée jeta un coup d'oeil vers nous, mais sans plus. Ouf! J'avais réagis juste à temps, même si j'ignorais toujours ce qui m'avais poussé à faire ça.

Nous avons continué de marcher, puis Arō s'est brutalement arrêter, si bien que j'ai faillis lui rentrer dedans.

-Bon. Où vas-tu aller maintenant, si tu refuses d'aller voir la police? Tu te souviens de où tu habites?

-Non, avouais-je, penaude.

Il resta encore quelques secondes sans rien dire, puis se remis à marcher. Sans réfléchir, je le suivis.

-Où vas-tu?

-Chez moi. C'est toujours mieux que dans la rue pour une gamine de ton âge.

Quoi, allez chez un parfait inconnu? J'y réfléchis, puis me rendit compte que je ne voyais pas quoi faire d'autre. En plus... eh bien, il fallait vraiment que je trouve des vêtements à ma taille! C'était d'ailleurs pour ça que le policier m'avais regardé : j'étais tout sauf discrète avec mes vêtements trop grands! Et puis, bizarrement, j'avais confiance en Arō, même si je le connaissais à peine. Pas du tout serait plus exacte, vu que je connaissais seulement son prénom. Enfin, je crois bien que c'est son prénom. Bref, peu importe.


Dernière édition par Eclipse le Mer 12 Mar - 20:15, édité 1 fois
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Message par Eclipse Sam 22 Fév - 17:35

Chapitre 2


-Les enfants, je vous présente Sasaki Nazuna!

La prof, enfin, maîtresse n'eut pas le temps de poursuivre que la classe enchaînait dans un

« Bienvenuuue » unanime, à part quelques têtes qui faisaient la tronche ou semblaient n'en avoir rien à faire.

Nazuna Sasaki, ou plutôt Sasaki Nazuna selon l'ordre japonais (à savoir nom puis prénom), c'est moi. Enfin, le nom que je me suis trouvé avec Arō. Je sais bien qu'au Japon, on est sensé mettre des suffixes derrière le nom des gens, mais je ne suis sûrement pas japonaise, malgré ma maîtrise de la langue! Enfin, comme mon nom est japonais, je suppose qu'il vaut mieux prendre l'habitude tout de suite... Donc, avec Arō-san (j'ai lu son nom de famille chez lui, mais je ne m'en souviens plus), on a cherché un nom et un prénom pour m'inscrire à l'école. Oui, parfaitement, l'école primaire! C'est en effet ce dont j'ai l'air, d'une élève d'école primaire, même si Arō-san est d'accord avec moi pour dire que mentalement, je fais plus âgée. On a donc pris un nom de famille classique et un prénom original (piqué dans un manga en fait), et me voilà! Bon, moi, ça ne me gêne pas trop, ça ne me fera pas de mal l'école, mais j'ai comme qui dirait d'autres choses à faire, comme chercher qui je suis vraiment. Arō-san a remit ça à plus tard et m'a dit que, si je ne voulais pas aller voir la police, je ne devais pas me faire remarquer. Hors, même si je suis étrangère – la langue qui me venait naturellement à mon réveil est en effet du français – je passe facilement pour une japonaise physiquement. Peut-être que j'avais un parent français et l'autre japonais, qui sait. En tout cas, c'est plutôt de nature à m'arranger!

Arō-san. Dire que je le prenais pour un ivrogne! En fait, c'est un type très sympa, bien qu'un peu bizarre. J'y reviendrais plus tard.

L'école, donc. La prof, euh, maîtresse, une certaine Kobayashi, me cherche une place. Je me retrouve ainsi entre deux fille, l'une souriante et sympa, l'autre qui est de celles qui avaient l'air de se fiche totalement de mon arrivée. Bon, je peux pas leur en vouloir, chacun ses goûts hein, m'enfin c'est pas agréable pour autant. Le cours commence, et fini sans que je vois le temps passer. Globalement, je ne me suis pas tant ennuyée que je m'y attendais, pas du tout même. Dès qu'il s'agissait d'écriture, j'étais attentive car j'ai vite fait de remarquer que j'écrivais plutôt mal. Bon, très mal en fait. Du coup, à la fin, j'avais fait des progrès. Lorsqu'il s'agissait de choses que, étrangement, je trouvais faciles, j'en profitais pour regarder autour de moi. Une petite discussion me permit d'apprendre que ma voisine de table s'appelait Ayumi, mais la voix de la prof, euh, maîtresse m'empêcha d'en apprendre plus. Quand à la fille de la rangée de l'autre côté de moi, elle n'était ni très expressive, ni très bavarde. En fait, tout comme le garçon à côté d'elle, elle avait un côté adulte. Et puis... je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais mal à l'aise dès que je la regardais. Une fois la récréation sonnée, je m'empressais de sortir pour m'éloigner d'elle, avant de me demander ce qui me poussait à agir ainsi. Assise dans un coin, j'y réfléchis, mais ne trouvait aucune réponse. Elle me mettait mal à l'aise, c'est tout. Les autres élèves étaient comme on pouvait s'y attendre d'enfants d'école primaire, mais ces deux là étaient différents, sans que je sache ce qui me faisait dire ça.

A la fin de la journée, je poussais un soupir. Même si je n'avais apparemment pas un naturel sérieux, ce n'était pas facile pour autant de jouer le rôle d'une enfant. Enfin, j'exagère. Disons aussi que j'avais eu beaucoup de mal à ne pas poser de question, genre « Vous n'avez pas entendu parler d'une disparition récemment? » Ça aurait pas vraiment été discret. Il n'empêche qu'il devenait urgent de commencer à creuser de ce côté là, parce que c'était très... comment dire? Désagréable? Non, ce n'est pas le bon mot. En tout cas, le vide dans ma mémoire demande à être comblé. Vous savez, un peu comme le vide que laisse une personne, sauf que c'est dans la tête, et que c'est moins douloureux. Enfin, à sa manière, ce n'est pas facile à supporter non, plus, surtout quand on a aucune piste!

Alors que je marchais seule dans les couloirs – j'avais discuté avec quelques enfants, ils étaient sympas, mais je n'avais pas envie d'avoir de relations approfondies, surtout si je devais ne pas rester longtemps – une voix derrière moi m'interpela.

-Nazuna-chan!

Au cas où vous ne le sauriez pas, -chan est un des suffixes de politesse dont je parlais tout à l'heure, au même titre que -san. -chan est utilisé pour les filles et, en ce qui concerne les adultes, pour les amies proches. Dans le même cas, mais pour les garçons, on emploie plutôt -kun. -san, c'est pour les personnes qu'on ne connait pas, ou plus âgées. Comme Arō-san.

Je me retourne et reconnaît Ayumi... je veux dire Ayumi-chan, qui était assisse à côté de moi. Elle est accompagnée de deux garçons qui étaient devant, ainsi que du garçon à lunette qui me fait penser à un adulte, et la fille dans le même cas, sauf qu'elle, en plus, elle me met mal à l'aise. Dire que je me suis dépêchée pour me détendre un peu! Voilà que sa présence me stress à nouveau, et je suis toujours incapable d'expliquer pourquoi. En parler? Euh... oui, je vois bien la scène « Écoute, j'te connais pas, mais j'arrive pas à supporter ta présence, alors tu peux pas aller plus loin? » Franchement, vous me voyez dire ça?

La petite fille avec le serre-tête (Ayumi-chan, donc) arrive à ma hauteur.

-Tu veux rentrer avec nous?

Je me retins de demander si la fille au cheveux châtains qui les accompagne doit venir aussi, et jette au passage un coup d'oeil de son côté. Aussitôt, Ayumi-chan reprend la parole.

-Désolée, je ne t'ai pas présenté mes amis! Voici Haibara Ai (la fille qui me met mal à l'aise), Edogawa Conan (le binoclard, qui en plus n'a même pas un nom japonais), Kojima Genta (un des garçons, un gros qui dépasse tous le monde en taille et en poids) et Tsuburaya Mitsuhiko (un grand maigre).

-Euh... enchanté.

Magnifique, bravo, quelle originalité! Mais je ne me voyais pas rester plantée devant eux sans rien dire. Je me présente aussi? Pas la peine crétine, la prof, euh, maîtresse l'a déjà fait, et à moins d'avoir des problèmes de mémoire, ils devraient se souvenir de ton nom!

Le gros, euh, Genta...-kun (il faut bien que je prenne l'habitude d'utiliser les suffixes ou alors je vais me faire remarquer) s'approche à son tour.

-On est le club des Détectives Boys! Tu peux te joindre à nous si tu veux!

Un coup d'oeil de côté n'informe que le dénommé Conan...-kun ne paraît pas enchanté à cette idée.

-Euh... Les Détectives Boys? Qu'est-ce que c'est?

Bon sang, je suis vraiment obligée de dire « Euh... » à chaque fois que je débute une phrase?

Genta-kun se redresse fièrement.

-C'est nous je te dis! On est le groupe des jeunes détectives, on résout toutes les enquêtes qu'on nous donne! Viens voir, on reçoit les demandes dans mon casier!

Je le suis sans réfléchir, plutôt perplexe. Quoi, détectives, à leur âges? Leurs enquêtes, ça doit être des trucs du style retrouver des chats. Bon, j'aime bien les chats... euh, en fait, j'ai l'impression que j'aime beaucoup ces bestioles, mais de là à passer mes après-midis à les chercher... J'ai comme qui dirait mieux à faire.

On arrive devant le casier. Les casiers, au Japon, c'est pour mettre les chaussures, pas ses affaires. Ça m'a fait plutôt bizarre au début, mais je suppose que je m'y habituerais.

Le garçon ouvrit le casier et afficha aussitôt un grand sourire.

-On en a une, regardez! Une demande d'enquête!

Je me penche pour voir et, en effet, il y a un papier dans une de ses chaussures. Il les enfile puis lit le papier.

-Eh, c'est comme quand Haibara-san est arrivée! S'exclame Mitsuhiko-kun.

Hein, « Haibara-san »? C'est normal d'appeler une enfant comme ça? Je regarde de son côté, et la voit échanger avec Conan-kun un regard dont je ne comprend pas le sens, mais de toute évidence, il concerne ce que viens de dire le maigrichon.

-Qu'est-ce qui est écris? Demande Genta-kun.

-C'est un élève qui nous demande de le retrouver à la sortie. Il paraît que sa mère a disparut.

Une disparition? Carrément? Bon, je devine qu'il est parfaitement possible que la dite disparition n'en soit pas vraiment une, il n'empêche que c'est une perspective nettement plus intéressante pour une première fois que celle de retrouver un chat!

Eh, on se calme! J'ai mieux à faire que jouer les détectives! A moins qu'ils aient besoin d'aide, ce dont je n'ai pas l'impression – et puis on ne demande pas de l'aide à quelqu'un qu'on connait à peine, et donc dont on ne sait pas de quoi il/elle est capable – je n'ai pas de raison de me joindre à eux. Et bon sang, ce que cette fille me met mal à l'aise – je n'ose pas essayer de la nommer, je ne maîtrise pas très bien les suffixes et j'ai peur de faire une connerie en lui en attribuant un et en me plantant en le disant à voix haute, ce qui ne risque pas d'arriver.

Je frissonne pour une raison inconnue – il ne fait même pas froid – et m'éloigne un peu du groupe.

-Désolée, je ne peux pas venir avec vous, mon... euh, on m'attend.

Normalement, j'aurais dû dire « mon père », ou même « mes parents », au pire « mes tuteurs ». Je n'avais rien de tout ça. J'aimais beaucoup Arō-san même si je le connaissais peu, il n'empêche qu'officiellement, il n'était rien de tout ça, bien qu'il en joue le rôle. La preuve, sans lui, je n'aurais pas pu m'inscrire à l'école. Remarque, j'aurais pu m'en passer.

Le trio Ayumi-chan, Mitsuhiko-kun et Genta-kun me jettent des regards curieux, surpris et même, dans le cas d'Ayumi-chan, déçue.

-Tu es sûre?

Ayumi-chan est vraiment gentille, le genre de personne qui ne me donne pas envie de les laisser en plan, mais mince à la fin, je suis amnésique et n'ai pas envie de le rester pour toujours, il faut bien que je cherche quelque chose sur mon passé! Même si je ne sais pas par où commencer... A cette pensée des idées me viennent et se combinent en sorte de marche à suivre. Et ben voilà! J'aborde un air désolé devant elle, qui n'est hélas pas totalement sincère vu que je suis aussi contente de m'éloignée de l'autre jeune fille, d'autant plus que j'ai l'impression que plus le temps passe, plus elle m'angoisse.

-Je t'assures que je ne peux pas, c'est le premier jour, si je ne rentres pas à l'heure, on va s'inquiéter chez moi.

Sur le chemin du retour, je ne peux m'empêcher de songer à cette journée. Je dois bien avouer que l'idée d'étudier avec des gens de « mon » âge m'avait fait bizarre, j'étais sûre que ce n'était pas ma place. Et par certains côté, j'en suis presque sûre. Les autres sont plus insouciants, plus joyeux que moi. Moins logiques aussi. Quoique, et si c'était simplement dû à mon amnésie? D'accord, disons ça pour l'instant, mais alors, et... Ai-san (je n'arrive vraiment pas à l'appeler par son nom de famille, ça viens de mon côté européen je suppose, même si elle me fiche la trouille)? Pourquoi est-ce que sa présence m'insupporte à ce point? Ce n'est pas qu'elle me soit antipathique, je ne ressens rien de ce genre envers elle, mais... je ne sais pas, elle me stresse, elle m'angoisse, je n'ai qu'une envie, me terrer, fuir, ne plus la voir. Bizarre hein? En plus, je ne la connais même pas, on ne s'est même pas parlées! C'est tout juste si je connais le son de sa voix! Ça pourrait venir de son côté bizarroïde – bien que toujours pas prouvé-, mais Conan-kun aussi est comme ça et je n'ai pas peur de lui, il me semble... comme les autres, à ce détail, comme je l'ai dis, qu'en arrivant, ils m'ont fait une drôle d'impression. D'accord, ils sont peut-être différents, mais se sont des enfants, donc ce n'est pas une raison pour que Ai-san soit impliquée dans ce qui m'est arrivée! Quoique... j'ai bien l'apparence d'une enfant d'école primaire, pourquoi on s'en serait pris à quelqu'un de mon âge?

Lorsque j'arrive devant l'appartement et ouvre la porte avec mon double, un jappement me fait sursauter. Je n'ai même pas le temps de me demander d'où il vient qu'un chien bondit de l'intérieur pour se jeter sur moi.

-Eh!

Prise sous son poids – il n'est en effet pas vraiment petit – je tombe sur les fesses tandis qu'il me parcours de léchouilles. J'entends Arō-san arriver derrière en riant.

-Arrête, Eiki!

L'animal arrête son lavage de mon visage et se tourne vers son maître. Je m'essuie le visage avec un air ahurit : de une, je ne savais pas qu'Arō-san avait un chien, de deux, j'avais été prise par surprise, si bien que je restais bêtement sur les fesses à regarder le dit Eiki trotter jusqu'aux jambes d'Arō-san – son maître?

-Qu'est-ce qui se passe? Demandais-je.

J'avais l'impression de me donner l'air encore plus idiote, mais bon, au point où j'en étais...

-Je ne t'avais pas dis? J'ai un chien, Eiki, mais il était chez le vétérinaire. Maintenant, il est guérit et est revenu! J'espère que tu aimes les animaux?

La question aurait pu faire croire qu'il se souciait de savoir si ça ne me gênerait pas, mais dans les faits, on aurait plutôt dit que je n'avais pas le choix. Je souris.

-J'aime les animaux, mais bon, ça serait bien qu'il ne m'agresse plus par surprise.

Arō-san éclata de rire. Il n'avait plus rien de l'ivrogne que j'ai vu la première fois – je ne sais toujours pas pourquoi il avait bu d'ailleurs – et révélait un gars franchement sympa. Désolée, je suis incapable de vous en dire plus, je vous l'ai dis, je le connais depuis trop peu de temps.

-Allez, entre!

L'homme se rendit dans le salon, suivit de moi et du chien qui marchait à côté de moi, l'air tout heureux de retrouver son chez lui. Tu m'étonnes...

-Dis, je voudrais te parler de quelque chose...

L'homme tourna un regard rieur vers moi. Le retour de son animal le rendait vraiment tout heureux on dirait!

-Tu as des ennuis dès ton premier jour?

-Non, enfin, pas vraiment... Mais une fille qui est dans ma classe me fait une drôle d'impression. Elle me stress, m'angoisse, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi.

Arō-san devint soudain plus sérieux.

-Comment ça?

-Je ne sais pas trop comment l'expliquer... Au début, elle m'a juste fait une drôle d'impression, avec le garçon assit à côté d'elle, et puis je me suis sentie de plus en plus mal à l'aise, comme si elle était dangereuse. Ça venait d'elle, j'en suis sûre, et dès que je me suis éloignée, je suis tout de suite allé mieux.

-Tu crois qu'elle peut avoir un rapport avec... ce qui t'es arrivé?

Ce qui m'étais arrivé, c'était notre façon de parler de mon amnésie, avant, ce qui l'avait provoquée. Après, je connaissais, c'était maintenant.

-Je ne sais pas, je ne crois pas. Je n'ai pas remarqué de réaction particulière de sa part quand je suis arrivée.

Arō-san fronça les sourcils puis supposa :

-Peut-être que c'est ton esprit qui fait une fixation sur elle pour une raison ou une autre.

-Non, je ne crois pas. Dans le couloir, j'ai su qu'elle arrivait grâce à ce malaise, avant même de la voir.

Cela le fit réfléchir. Eiki, comme inquiet de voir son maître ainsi, s'assit juste devant lui, un air interrogateur dans les yeux, puis il me lança un regard de reproche, comme si il me considérait comme la responsable, ce qui n'était pas faux. Bon sang, il était intelligent ce chien!

-Je ne sais pas, fini-t-il par répondre. En attendant, j'ai commencé à chercher si quelqu'un avait vu quelque chose du côté du parc où tu t'es réveillée.

J'étais surprise qu'il ai cherché pour moi, c'était gentil de sa part. Mais...

-Tu ne travailles pas?

D'accord, c'est peut-être un peu maladroit, mais je n'avais pas envie de tourner autour du pot. Pas avec lui.

Heureusement, il ne parut pas le prendre mal.

-En fait, je fais de petits boulots de temps en temps. Ça me suffit.

-Ah.

Encore un truc parfaitement inutile, mais il était sorti quand même. Bah, ce n'était pas si grave!
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Message par Eclipse Sam 22 Fév - 17:35

Chapitre 3


Les jours ont passés.

C'est drôle comme le quotidien s'installe vite. Chaque jour est différent, d'accord, il n'empêche que des fois, ils se ressemblent vachement. Ni Arō-san ni moi, malgré nos efforts conjugués, n'avons pu trouver quoi que se soit sur ce qui avait pu se dérouler au parc, ni avant. Quand au moi que je suis avant d'être amnésique, ça n'avance pas mieux!

Côté école primaire, j'ai pris mon rythme, et je n'ai jamais envie d'y aller. Le sentiment que j'ai vis à vis de Ai-san n'a pas diminué, ça a même empiré, à un tel point que même Ayumi-chan l'a remarqué. J'ai d'autant plus honte que je n'ai rien à répondre pour justifier ce comportement. Pire : quand l'intéressée m'a adressé la parole pour la première fois, j'ai cru que j'allais avoir une crise cardiaque, j'étais littéralement en panique, j'ai carrément crié la première excuse qui me passait par la tête pour décamper. Pitoyable. J'ai arrêté d'en parler à Arō-san, parce que je crois que la question le creuse sérieusement et que ça l'inquiète en plus. Ceci dit, il y a quelques côtés réconfortants, comme la présence d'Eiki le chien, qui est en fait une femelle... Passons.

Je ne trouvais rien. Rester dans la même pièce que Ai-san est une torture, rien à faire, ça ne change pas. C'est sans doute pour ça que j'ai finalement accepté de les suivre, j'avais vraiment besoin de me changer les idées. J'ai suivi le trio formé par Genta-kun, Mitsuhiko-kun et Ayumi-chan. A mon avis, sans cette dernière, je ne serais pas venue, mais comme elle était là, contrairement à Conan-kun et Ai-san...

A vrai dire, je commençais à croire que je ne trouverais rien et qu'en plus, j'étais condamnée à rester amnésique et enfant. J'apprenais plein de trucs sur le Japon et la langue, c'était très intéressant, tout ça, mais l'idée avait quand même quelque chose de désespérant. Or, être avec les enfants quand Ai-san n'était pas là me faisait du bien, alors j'ai finalement accepté de les accompagner pour une de leurs enquêtes. Tiens, à ce propos...

-L'autre jour, un élève vous avait dit que sa mère avait disparu, c'est ça? C'est-ce qui s'est passé finalement?

-En fait, elle était avec un autre homme, mais elle ne voulait pas le dire à son fils parce qu'elle avait peur qu'il le prenne mal, comme son papa est mort, me raconta Ayumi-chan.

-Oh... Et aujourd'hui?

-Y'a un p'tit garçon qui a vu des mouvements suspects près d'chez lui, expliqua Genta-kun. Comme l'es peureux, il nous a demander de l'aide alors on va regarder ça.

-Et les deux autres ne vous accompagnent pas? Ils sont pourtant avec vous, non?

-Conan-kun et Ai-chan? Non, on ne leur en a pas parlé, ils disaient qu'ils étaient allé voir et qu'il n'y avait rien, mais on les connaît, on a compris qu'ils mentaient, alors on va voir nous-même.

-Ah bon? Et vous n'avez pas peur que je moucharde?

-Bah non, t'a la trouille de Haibara-san.

Si il y a quelque chose qui laisse à désirer chez les enfants, entre autre, c'est leur délicatesse. Ayumi-chan a bien compris que je fuyais Ai-san, et elle l'a raconté aux autres. Ils m'ont questionné à ce sujet, beaucoup même, mais ils ont fini par accepter l'excuse que je leur ai sortit : elle me rappelait quelqu'un qui me faisait peur. Évidemment, je ne leur ai pas dit qui et pourquoi la dite personne me faisait peur, parce que je n'en savais rien, mais c'était toujours mieux que de sortir « Écoutez, je ne sais pas moi-même, et c'est vrai, je suis amnésique, je suppose que j'ai du la connaître avant... ». Déjà, c'est pas mieux, en plus, j'ai pas envie qu'on sache que je suis amnésique. Ça fait parti des trucs bizarres et incompréhensibles qui entourent, bah, mon amnésie justement : j'ai l'impression que je dois absolument pas en parler, que je devrais mieux me fondre dans la masse, oublier, sauf que voilà, je suis curieuse. Et puis même sans ça, vous ne vous rendez pas compte comme c'est désagréable d'avoir un trou dans votre mémoire, de ne pas connaître votre nom, vos parents, de ne même pas être sûr de votre âge.

J'ai chassé ces pensées qui me poursuivaient toute la journée. Et heureusement parce que les autres se sont arrêtés juste à ce moment là et que sans ça, je leur serais rentrée dedans.

-Qu'est-ce qui se passe? Ai-je demandé.

C'est bizarre parce que dans ma tête, je pensais plutôt à un truc du style « Vous pouviez pas prévenir que vous alliez vous arrêter? » Ma bouche n'est pas en accord avec mon cerveau parfois...

-C'est ici.

Je passais sur le côté pour voir le « ici » en question. Il s'agissait d'une maison, enfin non, d'un immeuble en piteux état. Je me tournais vers le trio.

-Hum, c'est ici que l'enfant a vu des mouvements suspects?

-Yep!

-Et maintenant, on fait quoi?

-Ben on entre! On va vérifier ça!

-Euh...

Eh oui, j'avais toujours un problème avec ce satané « Euh... ». Mais vous aurez remarqué que c'est quand même mieux que le premier jour!

Comme je n'avais rien à proposer, je les ai suivit à l'intérieur. Je ne pensais pas qu'on trouverait quelque chose de concluant, mais comme je n'avais plus de piste pour mon amnésie, j'avais rien d'autre à faire, et les devoirs ne me prenaient jamais beaucoup de temps. Et puis Ai-san n'était pas là, autant en profiter!

Bon sang, j'aime vraiment pas cette manie de mettre des suffixes derrière les noms.

L'immeuble abandonné ressemblait, bah, à un immeuble abandonné. Aucune fenêtre n'était épargné, elles avaient toute un carreau cassé, le grillage découpé ou autre chose, quand elles n'étaient pas clouées de planches ou bouchées avec quelque chose d'autre, du béton par exemple. En fait, les fenêtres ne se ressemblaient pas beaucoup entre elles, on aurait plutôt dit des fenêtres venues de bâtiments différents, seul la taille était semblable.

Bon, j'avoue, c'est pas intéressant. Techniquement, on pourrait passer 100 bonnes pages à détailler le truc le plus simple si on le détaillait à fond, mais vaut mieux s'en passer.

A part le décors, donc, il n'y avait, a priori, rien de particulier. Le coin avait pas du connaître de présence humaine depuis un bon bout de temps! Pas de trace se squat non plus. Bref, rien d'anormal. C'était quoi comme mouvement suspect qu'il avait vu, l'enfant, le reflet de la lumière de sa chambre et sa propre ombre quand il était allé voir? Maintenant que j'y pensais, c'était possible en plus!

Alors que j'étais à deux doigts de faire demi tour pour rentrer chez moi – y'avait rien à voir ici et en plus ça sentait le renfermé – je m'arrêtais en voyant les trois autres courir vers un trou qu'une porte avait du occuper il y a longtemps.

-Eh! Vous allez où?

-Ben visiter tout le bâtiment!

-Attendez-moi!

Ils n'avaient même pas ralentis! Je me lançais aussitôt à leur suite, mais nos recherches se révélèrent carrément infructueuses. Rien au premier en tout cas. Au second? Pas mieux. Au troisième? Toujours rien. Plus qu'un étage.

Eh bah devinez quoi? A part le bordel habituel, il était vide aussi.

Alors qu'on redescendait, déçus, je lâchais :

-Peut-être qu'il y a une cave...

J'aurais mieux fait de me taire.

-Mais oui! S'exclama Mitsuhiko-kun. Si ça se trouve on séquestre quelqu'un dans la cave.

-Oh non! S'exclama Ayumi-chan.

-Alors on doit aller voir et le délivrer! Décida Genta-kun.

Et c'était reparti, ils c'étaient refait un film et c'était remis à courir par la même occasion. Je hochais les épaules pour moi tout en souriant. C'était fatiguant parfois, mais là, aujourd'hui, leur présence me faisait du bien, me faisait presque rire. Je me mis cependant rapidement à courir à leur suite, jusqu'à ce qu'on soit retournés au rez-de-chaussée.

Je regardais autour de moi, cherchant une porte menant au sous sol, mais je ne vis rien. On avait déjà visité cet endroit et on n'avait rien remarqué, on l'aurait bien vu s'il y avait une porte pour descendre !

-Je ne trouve rien, déplora Mitsuhiko-kun, qui était parti de son côté.

-Moi non plus, rajouta Genta-kun, qui avait fait de même. Et toi Ayumi ?

-Ayumi n'a rien trouvé non plus.

Encore une fois, je tiquais devant la manie d'Ayumi de parler d'elle même en utilisant la 3ème personne. Ce n'était pas la 1ère fois que je l'entendais faire, c'était assez fréquent, mais je n'étais pas encore habituée et cette façon de parler m'étais étrangère, ça faisait bizarre...

Ayumi-chan se tourna alors vers moi.

-Et toi Nazuna-chan ?

-Rien non plus ! Soupirais-je en faisant non de la tête.

Honnêtement, j'étais déçue aussi. J'aurais préféré qu'il s'agisse d'une vraie enquête, qui nous occupe un peu plus que ça.

-Vous croyez que Conan disait vrai alors ? Y'a rien ? Demanda Genta-kun.

-On dirait... Fit Mitsuhiko-kun. On a tout exploré et il n'y avait absolument rien d'anormal. Et on a pas trouvé de porte menant au sous-sol...

Soudain, j’eus une idée. Je relevais brusquement la tête.

-Dites, dans les films, il n'y a pas ce genre de situation parfois ? Où on cherche une entrée mais on ne la trouve pas ?

-Tu veux dire qu'y aurait un passage secret ? S'exclama Genta.

-Non, je le tempérais, pas dans ce genre d'endroit, je pensais plutôt à une trappe.

Ils me fixèrent une seconde, surpris, avant de se mettre à parler tous en même temps. Ayant du mal à suivre leur conversation, je retournais explorer les pièces que je venais de passer, cherchant non plus une porte mais une forme rectangulaire au sol. Les trois autres s'y mirent également.

Je croyais vraiment qu'on allait la trouver, cette fois, cette entrée vers la cave, mais alors que j'avançais dans mes recherches, je ne trouvais toujours rien. J'avisais alors un vieux tapis qui paraissait étrangement moins poussiéreux que le reste de la pièce, idem pour le sol près de lui, comme si on le déplaçait souvent. Aussitôt, je le soulevais et m'exclamais :

-Ça y est, j'ai trouvé !

Les autres rappliquèrent rapidement et poussèrent des exclamations en voyant la forme rectangulaire et la poignée sous le tapis.

-Génial !

-Bon travail Nazuna-chan !

Genta saisit la poignée, mais au final on du tous s'y mettre pour réussir à soulever la trappe, qui retomba avec un bruit sourd sur le tapis qu'on avait poussé à côté de nous.

Nous nous approchâmes tous ensembles de l'ouverture. Des marches très étroites descendaient dans l'obscurité...
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Message par Eclipse Sam 22 Fév - 17:37

Chapitre 4


 -Ça fait peur... Fit Ayumi-chan devant l'entrée sombre.
 -On y va ? S'exclama Genta-kun.
 -Eh, doucement ! On a pas de...
 J'allais dire « de lampe », mais le temps que je commence ma phrase, ils avaient appuyé sur un bouton sur le côté de leur montre, en faisant jaillir une forte lumière.
 -Waouh, cool !
 -C'est le professeur Agasa qui nous les as faites ! M'informa Ayumi-chan.
 -Trop bien ! Vous croyez qu'il acceptera de m'en donner une aussi ?
 -Bien sûr ! Fit Mitsuhiko-kun. Comme ça il te donnera aussi le badge.
 -Le badge ?
 Ils sortirent tous les trois de leur poche un petit badge en forme de Sherlock Holmes.
 -C'est comme des talkie-walkie miniatures, m'expliqua Genta-kun.
 Je crois qu'il voulait continuer mais je ne m'en aperçu qu'après m'être exclamée « Génial ! ».
 -Bon, on descend ?
 J'avisais le trou obscur qui se trouvait devant moi.
 -Ben passez devant, je n'ai pas de lumière moi.
 -Ok !
 Genta-kun, puis Mitsuhiko-kun s'engagèrent dans les escaliers. Ils étaient lents parce qu'ils observaient les alentours au passage, mais aussi parce qu'ils ne semblaient pas bien doués ! J'étais juste après eux et je du me retenir de ne pas leur demander d'accélérer.
 Ayumi-chan fermait la marche – je n'avais pas voulu entrer en dernière non plus, ce n'était pas mieux que devant – et elle hésita avant de me suivre.
 -Tu crois qu'on doit refermer la trappe ?
 -Pour quoi faire ? Lui demandais-je. Au contraire, elle laisse passer un peu de lumière. De toute façon, on a du s'y mettre tous ensemble pour l'ouvrir, t'arrivera pas à la fermer seule.
 Elle hocha la tête et commença à descendre les marches derrière moi. Je rejoignis donc Genta-kun et Mitsuhiko-kun qui, entre temps, n'avaient pas beaucoup avancé.
 -Brrr, y'a des toiles d'araignées partout !
 -Et alors ? Demandais-je. Vous en avez peur ?
 -Hein ? Euh, non, pas du tout... S'empourpra Mitsuhiko-kun.
 L'escalier était assez long et débouchait dans une salle assez haute de plafond pour une cave. Ici, il y avait beaucoup plus de traces, et il devenait évident que des gens venaient souvent ici.
 -Ce doit être ici que les personnes que notre témoin a vu se rendaient, fit Mitsuhiko-kun avec des airs de détective.
 J'eus un sourire amusé. Leur « témoin » ?
 Néanmoins, je pense qu'il avait raison, si des gens se rendaient dans cet immeuble, c'était pour venir ici. Mais pourquoi ?
 -Eh, y'a quoi dans ces caisses ? Demanda Genta-kun.
 En effet, il y avait des tas de caisses et de cartons autour de nous. Nous nous approchâmes tous ensembles de l'une d'elle, intrigués. Genta-kun ouvrit un des cartons et en sortit un sachet de poudre blanche.
 Je sursautais.
 -De la drogue ?! M'exclamais-je.
 Les autres se tournèrent vers moi.
 -Quoi ?! Tu en es sûr Nazuna-chan ?
 -Tu crois qu'on prendrait la peine de cacher de la farine ici ? Demandais-je, exaspérée. Si on se donne tant de peine pour la cacher, c'est que ça ne doit pas être légale, et personnellement, à part de la drogue, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre.
 -C'est exactement ça.
 Je sursautais et me retournais brusquement.
 La voix n'était pas celle d'un des enfants. Elle venait de l'entrée, et appartenait à un adulte qui descendait tranquillement les marches, une arme à feu pointée vers nous.
 Oh merde ! Merde merde merde ! C'était pas prévu ça !
 Alors que je me demandais comment nous tirer de cette situation, je me rendis compte qu'une seconde personne attendait que son comparse soit en bas pour descendre à son tour.
 Quoi, en plus ils étaient deux ?
 Je me retint de repartir dans une série de jurons intérieurs dont l'utilité était assez limitée et tâchais de me concentrer sur la situation actuelle afin de trouver une solution.
 Vous savez quoi ? J'en trouvais pas !
 Merde aussi, j'étais sensée être une gamine qui va a l'école primaire, comment vous voulez que je trouve comment se sortir d'une situation aussi épineuse ?
 Le deuxième type ferma la trappe dernière lui tandis que le premier appuyait sur un interrupteur, illuminant ainsi toute la salle. Eh ben, en tout cas si toutes les caisses contenaient de la drogue, ça faisait un sacré pactole !
 -Voyons, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de vous ? Demanda le premier gars, une expression mauvaise sur le visage.
 Je me plaçais devant les trois autres, qui paraissaient trop terrifiés pour réagir, et sorti alors le truc le plus con qui me soit jamais passé par la tête.
 -Vous nous engageriez ?
 Les deux types – le second ayant rejoint le premier – me regardèrent avec surprise.
 -Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes gamine ?
 Soudain calme, je désignais les caisses autour de nous.
 -Y'en a pour un paquet de fric non ? Si on garde le secret et qu'on vous aide à la vendre, vous nous donnerez une part ?
 -Mais... qu'est-ce que tu racontes Nazuna-chan ? Murmura Ayumi-chan dans mon dos.
 Je me retournais vers elle et lui fit un clin d’œil.
 -T'inquiète, laisse moi faire, chuchotais-je. Approuvez ce que je dis, ça va peut-être les convaincre de ne pas nous tuer.
 Je me tournais à nouveau vers les deux types, toujours pas remis de ma proposition.
 -Alors ?
 Ils se regardèrent puis éclatèrent de rire.
 -Tu crois vraiment que des gamins comme vous peuvent nous être utile ?
 -Bien sûr ! Répondis-je avec assurance. Qui se méfierait d'enfants ? En plus, comme ça, même si on nous pose des questions sur le sujet, on pourra répondre évasivement sans que cela éveille de soupçons !
 Ils parurent soudain considérer plus sérieusement ma proposition.
 -Attend, tu veux vraiment te rendre complice d'un trafic de drogue ?
 -Ben quoi ? Demandais-je avec innocence. Ça tue personne non ? Et ça fera plein d'argent de poche !
 Ils me regardaient bizarrement, mais je vis que l'idée leur paraissait de moins en moins improbable.
 -Et tu dis que vous pourriez essayer d'en vendre ? Vous connaissez des gens intéressés ?
 -Quelques uns, oui, mentis-je, et je pourrais essayer d'en refiler aux gens de mon école.
 -Ça, on va éviter pour le moment, fit un des types en grimaçant. Mais écoute, si vous arrivez à en vendre un peu, on verra ce qu'on peut faire et comment on s'arrange, ok ?
 -C'est vrai ? Demandais-je, le visage illuminé.
 Son comparse lui chuchota quelque chose à l'oreille et ils se mirent alors à discuter dans leur coin. J'étais trop loin pour entendre, mais soudain, j'avais l'impression qu'ils avaient l'air moins convaincus.
 -Ça ne va pas non ? S'exclama discrètement Genta-kun dans mon dos. Faire tomber les Détective Boys aussi bas, c'est une honte !
 -Du calme, tu voyais une autre façon de les dissuader de nous tuer ? Demandais-je.
 Ils se regardèrent et firent non de la tête.
 -Je ne vois pas, admis Mitsuhiko-kun.
 -Conan-kun aurait trouvé un autre moyen, assura Ayumi-chan.
 -Euh... Si tu le dis, mais il n'est pas là. En attendant, jouez le jeu jusqu'à ce qu'on soit loin d'eux !
 Je me retournais vers les types au moment où ils finissaient eux aussi leur discussion.
 -Bon, on va vous filer un peu de drogue et voir comment vous vous débrouillez, nous annonça l'un d'eux. Par contre, interdiction d'en parler à quiconque, c'est clair ?
 -Oui monsieur ! Firent les trois autres tous en chœur.
 -Bon. On va aller dans un autre endroit pour que je vous en donne une petite quantité, il n'y a que des gros paquets ici. Allez, on se dépêche !
 Je le sentais mal. Alors que cela semblait bien parti, depuis qu'ils avaient discutés, j'avais l'impression que quelque chose avait changé. Bon, c'est vrai que ça aurait été étonnant que cela fonctionne, il aurait fallu qu'ils soient un peu cons pour accepter, mais je n'avais eu aucune autre idée sur le moment, et puis on ne sait jamais, parfois les idées les plus folles sont celles qui fonctionnent le mieux. D'où je sors ça ? Aucune idée !
 En tout cas le type n'avait pas rangé son arme, c'était ce qui me gênait. Ça, et leur attitude à tous les deux qui avait légèrement changé. Est-ce que ça veut dire qu'ils s'étaient décidés à accepter ma proposition ? Ou bien ils s'étaient rendus compte que c'était stupide et dangereux pour eux ?
 J'espérais vraiment que c'était la première option !
 Ils nous firent signe de sortir de la pièce. Comme les autres hésitaient, craignant sans doute de passer près d'une personne armée, j'y allais en première.
 Erreur.
 Comme je le pensais, ils n'étaient pas sérieux quand ils disaient avoir accepté ma proposition. Mais alors pas du tout.
 Alors que je passais à côté du type armé – soit l'autre n'avait pas d'arme, soit il ne l'avait pas sortie – il se pencha soudain vers moi et me souleva en pointant le canon de son arme contre ma tête, son bras passé autour de mon cou, m'étouffant à moitié.
 -Bon les mioches, fini de rire ! Déclara celui qui me tenais en direction des trois autres. Vous allez faire exactement ce qu'on vous dis si vous ne voulez pas que je lui troue la tête, c'est clair ?
 Les pauvres étaient totalement affolés à la vue du type me menaçant avec une arme, mais l'instant de surprise passée, ils parurent se calmer un peu, l'air toujours un peu effrayé ceci dit, mais plus concentré. Ils hochèrent la tête, et je ne sais pas si j'en étais contente ou pas.
 Je n'avais pas eu le temps d'esquiver quand le type s'était penché vers moi. Pourtant j'avais tout de suite deviné ce qu'il comptait faire, mais je ne sais pas, je n'avais pas réussit à réagir assez vite, comme si mon corps avait changé et ne répondait plus comme avant, je n'avais pas bien bougé. Il n'empêche que si le type ne m'empêchais pas de parler en me tenant de la sorte, j'aurais fait remarqué aux autres que s'ils ne nous trouaient pas de balles sur le champ, ce n'était pas pour protéger leur drogue – quoique, peut-être un peu, si, finalement – mais surtout parce que le bruit attirerait du monde. En effet, il n'y avait aucun silencieux sur le pistolet, par contre il avait l'air d'être un vrai, je sentais son canon froid contre ma tête tandis que j'essayais d'éloigné son bras pour pouvoir mieux respirer.
 Celui qui me tenait leur dit de s'approcher de son complice et de se laisser faire pendant qu'il les attacherait. Sans doute que nous tuer ici ne les arrangerait pas trop, il n'empêche que si on se laissait faire, on avait de grandes chances d'y passer ! Les enfants n'osaient pas désobéir pour ma sécurité, ce en quoi je leur était quand même reconnaissant, mais...
 Attendez une seconde... Ils n'osaient rien entreprendre, et je n'osais pas trop me débattre non plus, à cause du pistolet – ou du revolver en fait, j'en avais aucune idée – qui était pointé contre ma tempe, mais en général, il n'y avait pas une sécurité sur ce genre d'arme ? Je n'avais pas le souvenir de l'avoir entendu l'enlever, en plus me menacer ainsi avec le doigt sur la gâchette était plutôt dangereux, il pourrait la presser accidentellement.
 Je décidais donc de faire un pari dangereux : il n'avait pas enlevé la sécurité. Qu'est-ce que je pouvais faire pour me libérer ?
 Il n'y avait qu'une seule chose à faire pour qu'il me lâche et qui était à ma portée. Ce n'était pas très fair play mais après tout, la situation l'exigeait et je n'avais pas le temps de chercher autre chose, son comparse avait déjà presque fini de ligoter Genta-kun avec du ruban adhésif.
 Contractant mes abdos, je soulevais au maximum le bas de mon corps qui n'était pas retenu par son bras.
 -Mais qu'est-ce que...
 Avant qu'il n'ai fini, j'abaissais brusquement le tout, pieds en premier, pour lui donner un grand coup entre les jambes.
 Il s'interrompit brusquement et je sentis aussitôt son bras se détendre. Je le poussais pour glisser à terre et, dans le même temps, il laissa tomber son arme pour porter ses deux mais à son entrejambe en poussant un gémissement de douleur.
 Eh bien ! Je ne pensais pas que j'arriverais à frapper avec tant de force ! C'était vraiment sensible ces choses là.
 Il se laissa tomber sur les genoux. Au même moment, une insulte me fit tourner la tête.
 -Sale gamine !
 L'autre type avait lâché Genta-kun et se précipitait sur moi. Sans réfléchir, je ramassais l'arme que l'autre avait laissé tombé et, dans un geste vu à la télé, enlevait la sécurité.
 -Stop !
 Le type s'arrêta immédiatement, stupéfait par la tournure que prenaient les événement.
 -Vous autres, attachez le avec le ruban adhésif et quand vous aurez fini vous vous occuperez de celui-là, fis-je en désignant celui que j'avais frappé.
 Ils hochèrent la tête, abasourdis, et s'exécutèrent rapidement dès qu'ils eurent détaché Genta-kun. Heureusement, ils se laissèrent tous les deux faire et quand ils furent ligotés et bâillonnés, je baisais enfin l'arme, qui commençait à me faire mal aux bras à force de la tenir pointée sur les deux trafiquants !
 -Punaise, c'est pas passé loin, soufflais-je.
 Les autres me regardaient avec une drôle d'expression qui ressemblait vaguement à de l'admiration.
 -Waouh, on aurait dit Conan-kun ! Fit Ayumi-chan.
 -Non, plutôt Ran-san, tu as vu comment elle a frappé le criminel qui la tenait ? S'extasia Mitsuhiko-kun.
 -Moi, quand elle tenait l'arme ça me rappelait plutôt Haibara, fit Genta-kun.
 Euh... Je ne savais pas qui était Ran – et ne savait donc pas quel suffixe lui donner – par contre, même si je ne savais pas à quelle scène il faisait allusion, ça ne m'étonnait qu'à moitié qu'il me compare à Ai-san lorsque je tenais le pistolet ! En tout cas c'était bien de l'admiration dans leur regard quand ils me fixaient tout à l'heure. Je toussotais, un peu gênée.
 -Bon, c'est pas tout ça mais il faudrait peut-être appeler la police maintenant, non ?
 Soudain, je frissonnais et je sentis ma poitrine se comprimer. Je connaissais très bien cette sensation, désormais familière. Oh non...
 Comme je le pensais, alors que l'un des Détective Boys sortait son portable pour s'exécuter, la trappe s'ouvrit soudain, laissant passer la tête de Conan, qui ouvrit aussitôt des yeux grand comme des soucoupes en voyant la scène.
 -Mais... Qu'est-ce qui s'est passé ?!
 Ils descendit les escaliers, suivit par Ai, évidemment – je l'avais littéralement sentie arriver – et un vieil homme que je ne connaissais pas, presque trop gros pour passer par la trappe. C'était sans doute lui qui avait ouvert.
 Les Détectives Boys se tournèrent vers eux, tout excités.
 -Conan-kun ! On a trouvé de la drogue ici, et là ces deux types ont débarqués ! Nazuna-chan a été géniale, c'est grâce à elle qu'on les a battus ! Résuma Mitsuhiko-kun, enthousiaste.
 Et moi, la présence de Ai m’opprimait déjà tellement que je tentais tant bien que mal de me cacher mine de rien derrière les deux criminels qu'on avait attrapés et mis dos à dos une fois attachés. Le vieil homme semblait à la fois surpris, impressionné et inquiet, et Ai-san tourna un regard étrange et vaguement intéressé vers moi.
 -Ah oui ? Et comment tu as fais pour venir à bout de deux criminels ? Demanda-t-elle, l'air curieuse.
 Je du faire un effort sur moi-même pour ne pas faire de bruit bizarre quand elle me regarda et m'adressa la parole. Heureusement, depuis que j'étais à l'école, elle n'avait assez peu adressé la parole en voyant comment je réagissais à chaque fois, mais entre temps, j'avais réussis à améliorer un peu mon self contrôle. Je dis bien un peu !
 Visiblement, ça ne suffisait pas, et bien que je ne me sois pas mise à crier des trucs incohérents comme la première fois puis m'enfuir comme si j'avais le diable aux fesses, je n'en menais pas large et marmonnais un truc incompréhensible, laissant les autres raconter les événements à ma place, ce qui eu l'heureux effet de détourner l'attention d'Ai-san de moi.
 Bon sang, mais c'est pas vrai, comment une gamine de son âge peut-elle m'inspirer pareille terreur ? C'était pas comme ça au début en plus, enfin, ce n'était pas fort à ce point ! J'avais déjà du mal à supporter en classe, mais là, dans un endroit clos et sans fenêtre à part l'ouverture de la trappe, j'avais l'impression que sa présence m'oppressais encore plus. De l'air, vite !
 Je n'écoutais même pas ce qu'ils disaient, je me contentais de me diriger vers la sortie.
 -Où vas-tu Nazuna-chan ? M'interpella Ayumi-chan.
 Je me retournais à peine tandis que je me retenais d'accélérer dans les escaliers.
 -Je vais appeler la police, on ne l'a toujours pas fait.
 J'entendis vaguement une réponse mais je n'entendis rien tellement j'étais omnibulée par mon envie de sortir, refrénée par mes efforts pour ne pas me mettre à courir. Vous n'allez quand même pas me dire que c'était un comportement normal, si ?
 Je me retrouvais enfin hors de la cave, mais je du encore m'en éloigné un peu pour ne plus ressentir du tout la présence de Ai-san. Aussitôt, je poussais un intense soupir de soulagement. Enfin !
 Derrière moi, j'entendis alors des pas lourds monter les escaliers. Vu le bruit que ça faisait, ça ne pouvait être que le vieux !
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Message par Eclipse Sam 22 Fév - 17:38

(Suite du chapitre 4, parce que oui, c'est tellement long que j'ai été obligée de le couper en deux, sinon il voulait pas poster xD)


Bingo, c'était bien lui.
Il me regardait d'un air inquiet et, dès qu'il eu fini de monter les escaliers, s'approcha de moi.
-Ça va ?
Je hochais la tête, ne sachant pas quoi ajouter. Dire que j'étais sortie parce que je n'aimais pas les caves ou pour m'éloigner des criminels aurait été mentir, même si bon, je ne m'étais pas non plus totalement remise de nos émotions de tout à l'heure !
Le vieux me regardais toujours avec un air préoccupé.
-C'est Ai-kun qui te met dans cet état ? Elle m'a dit que tu semblais angoissée en sa présence, à l'école.
Et voilà le sujet que je voulais éviter ! Kobayashi-sensei – sensei est un suffixe pour les professeurs – m'avait aussi questionnée sur le sujet assez rapidement, mais j'avais réussi à l'éloigner facilement en lui sortant la même explication qu'aux Détective Boys : elle me rappelait quelqu'un qui me faisait peur. Mais là, je ne sais pas pourquoi, je sentais que cette explication ne suffirait pas. Je me contentais donc d'éviter son regard, gênée.
Je détestais cette situation. Croyez moi, ce n'est pas parce qu'Ai-san ne m'avait pas accueillit à bras ouvert le jour de mon arrivée que je me comportais ainsi, et j'aurais aimé pouvoir mieux la connaître, sauf que voilà, il y avait quelque chose chez elle qui me fichait une trouille incroyable, et je n'arrivais pas à aller contre. En plus, c'était vraiment désagréable pour moi au quotidien, surtout quand je devais rester toute la journée dans la même salle qu'elle !
Voyant que je ne répondais pas, je sentis qu'il s'apprêtait à parler, mais je l'interrompit en me tournant vers lui.
-Au fait, vous êtes qui ?
-Ah, pardon, je ne me suis pas présenté ! Fit-il en se redressant soudain fièrement. Je suis Agasa Hiroshi, savant de génie et célèbre inventeur !
Je ne sais pas pourquoi, mais vu sa façon de faire j'avais l'impression qu'il exagérait un peu. Je tiltais soudain.
-Agasa ? Je veux dire Agasa-san ? Celui qui a fait les montres qui font lampe-torche et les badges en forme de Sherlock Holmes ?
Il parut flatté par mon expression.
-Oui, c'est bien moi ! Je t'en ferais aussi si tu veux ! Il me semble que tu fais parti du groupe maintenant ! Enfin...
Je sentais qu'il allait ré-aborder le sujet que je voulais éviter, aussi je changeais à nouveau de sujet :
-Au fait, pourquoi vous êtes monté ? Vous voulez téléphoner à la police vous aussi ?
-Ah oui ! S'exclama-t-il soudain. Shin... Conan-kun m'a demandé de m'en occuper, comme les policiers me connaissent, et puis c'est mieux si un adulte s'en occupe !
Comment ça les policiers le connaissent ? Ah oui, c'est vrai, les Détectives Boys m'ont raconté qu'ils se sont souvent retrouvés mêlés à des affaires ! Enfin j'avoue que jusqu'à ce que j'y sois mêlée aussi, je n'y croyais qu'à moitié. Comment ils font pour se retrouver mêlé à tant d'affaires aussi importantes que des meurtres et compagnie ?!
Je laissais Agasa-san sortir du bâtiment pour téléphoner, ne sachant pas trop quoi faire. Songeant que si je restais, je devrais faire face à la police, j’eus soudain envie de partir vite fait bien fait, me rappelant le sentiment que j'avais eu peu après mon « réveil » (quand je m'étais rendue compte que j'étais amnésique) quand j'avais voulu aller voir la police. Néanmoins, avant que je n'ai pu m'éloigner, la sensation d'oppression revient tandis que des pas beaucoup plus légers que ceux d'Agasa-san montaient les escaliers.
-Tu ne devrais pas partir maintenant, la police aura des questions à te poser. En plus, tu risque de te faire remonter les bretelles pour avoir utilisé une arme à feu, même si tu n'as pas tiré.
Je tentais de rester le plus calme possible – en apparence en tout cas – pendant que je me tournais vers Ai-san.
-Mais on m'attend chez moi, ils risquent de s'inquiéter.
Ouah, j'avais parlé presque normalement ! Enfin, je n'était pas très sûr de moi alors que je parlais et j'avais l'air assez gênée, mais je n'avais encore jamais répondu aussi calmement à une question directe de Ai-san, y'avait quand même un sacré progrès !
Quand je vous disais que l'ambiance en bas y était pour quelque chose aussi !
Elle me regardait un peu bizarrement. Vu comment je me comportais envers elle, je comprenais parfaitement, je trouve déjà qu'elle était assez calme, mais son regard me gênait encore plus.
-Tu n'as qu'à l'appeler pour lui dire que tu rentreras tard.
Je fis la grimace. Ça ne suffirait pas, Arō-san me demanderait ce qui s'était passé et quand il saurait, j'étais presque sûr qu'il allait débarquer ! Et... Eh bien je n'avais pas vraiment envie qu'ils se rendent compte que ce n'était pas mon père, ils se poseraient des questions, déjà qu'ils me trouvaient bizarre à cause de mon comportement vis à vis de Ai-san !
-Il s'inquiétera quand même. Après tout, ça ne fait pas longtemps que je suis ici !
Ah, et pour ceux qui se demanderaient comment Ai-san sait que je n'ai qu'une personne à rassurer, j'ai dis aux autres que je vivais avec un homme, sans dire que c'était mon père mais les laissant le croire, et ils savent aussi qu'il a un chien – je suis arrivée couverte de ses poils un jour parce qu'il avait dormit sur mes fringues – et je suppose qu'ils l'ont répété à Ai-san.
En tout cas, elle continuait de me dévisager. Elle finit par hausser les épaules et me lança :
-Fait comme tu le sens.
Puis elle retourna en bas avec les autres.
Elle était vraiment bizarre, cette fille. Vraiment très bizarre.
Je ne parles pas du fait qu'elle me fou la trouille – d'ailleurs je trouve qu'à l'instant je viens de faire d'énormes progrès de maîtrise – mais je parle de son comportement. A sa place, si quelqu'un se comportait comme moi je me comporte avec elle, je ne réagirais pas du tout comme ça, et surtout, je ne pourrais pas m'empêcher de lui demander pourquoi elle m'évite comme ça. Or, c'était bien la seule personne qui ne m'avait jamais questionnée à ce sujet.
Comme je l'ai dis, Conan-kun aussi était étrange et avait un côté adulte, mais il n'avait pas le même caractère et, par certains côtés, je le trouvais moins étrange qu'elle. Et par d'autres encore pire...
En tout cas, ça ne m'arrangeais pas tout ça. Je ne savais pas trop quoi faire, mais comme l'idée de rester près de Ai-san ne me plaisait décidément pas, je me dirigeais vers la sortie du bâtiment. Hélas, je croisais Agasa-san en chemin, qui avait visiblement fini de donner son coup de fil à la police. Il parut surpris en me voyant.
-Où vas-tu ?
-Ben je rentre chez moi, sinon on va s'inquiéter.
-Ah, désolé, tu ne peux pas, ils m'ont dit qu'il fallait qu'on les attende ici. Ne t'inquiète pas, ça ne sera pas bien long, ils t'interrogeront sans doute une autre fois. Appelle tes parents pour les prévenir que tu rentreras un peu tard si tu veux. Mais de toute façon, tu étais partie jouer avec les autres, ils ne doivent pas t'attendre tout de suite ?
Il avait touché juste. Depuis tout à l'heure, je cherchais à fuir Ai-san et la police, je savais qu'en réalité Arō-san ne s'attendait pas à ce que je rentre aussi tôt, puisque je l'avais prévenu que je sortais avec les autres. Néanmoins, j'étais toujours aussi peu enthousiaste à l'idée de rester. Je fis malgré tout demi-tour et m'adossais au mur pendant qu'Agasa-san redescendait.
-Tu ne viens pas ? S'étonna-t-il.
-Ben non, il faut bien que quelqu'un reste ici pour accueillir les policiers ! Improvisais-je.
Je ne pense pas qu'il fut dupe qu'en réalité, je ne voulais pas retourner près de Ai-san, mais il ne répondit rien et me lança un dernier regard surpris avant de finir de descendre.
Je poussais un soupir et retournais du côté de l'entrée histoire que ce que je venais de lui dire paraisse plus crédible. Bon, je ne sais pas pourquoi, soudain, je gérais mieux mon stress près de Ai-san, peut-être à cause de ce qui venait de se passer, en tout cas, ce n'était pas une raison pour rester plus que nécessaire près d'elle !
Et puis il fallait que je réfléchisse aux événements qui s'étaient déroulés dans la cave. Avouez que ma réaction n'est pas commune non plus ! Combien d'enfants auraient agis ainsi en pareilles circonstances ? Très peu je pense. Mais même si on admettait qu'en réalité j'étais plus âgée, cela n'expliquait pas mon calme face à la menace d'une arme. Même des adultes seraient effrayés d'être menacés par une arme à feu ! Bon, pas tous certes, mais pourquoi est-ce que ça n'avait pas été mon cas ? Comment avais-je pu réfléchir aussi clairement ? Et quand j'avais frappé l'homme, pris l'arme... J'avais eu l'impression que mon corps agissait tout seul, comme s'il avait l'habitude ! C'était bizarre non ?
Je ne savais pas comment ça se faisait, mais soudain, je réalisais quelque chose.
A l'école, j'étais en avance en calculs, très en avance même, et j'étais douée en sport, et de manière plus claire j'étais plus mature que les autres, même si je me trouvais un côté gamine assez important, il n'empêche que tout cela n'était pas sans me rappeler deux autres personnes dans la classe.
Conan-kun et Ai-san. Eux aussi avaient des côtés adultes plus ou moins prononcés. Ça n'a peut-être aucun rapport, bien sûr, mais... Mais justement, et si en fait c'était lié ? En tout cas, c'était une piste, assez faible certes, mais la seule qui me restait.
Tiens, et maintenant que j'y pensais... Tout à l'heure, Agasa-san avait commencé par dire Shin quelque chose puis il s'était reprit et avait dit Conan-kun. Est-ce que c'était innocent ? Ou bien ça cachait quelque chose ?
Je levais les yeux au ciel. Qu'est-ce que j'allais chercher moi... Il avait du vouloir dire autre chose ou il avait confondu avec un autre prénom. Si ça se trouve ça n'avait rien à voir, j'étais tellement désespérée que je me mettais à penser que l'étrangeté de Conan-kun et Ai-san avait un lien avec ma propre situation, et je cherchais des éléments étranges pour vérifier mon hypothèse.
Mais bon. Il se trouve que je n'avais plus que cette piste vers laquelle creuser, et jusqu'à maintenant ma peur de Ai-san (maintenant je suis pas sûr que ce soit une très bonne idée de mettre le suffixe -san à un prénom d'après ce que j'ai pu voir et entendre, mais hein, tant pis) m'avait tenue éloignée d'elle et Conan-kun, et donc de leur côté étrange.
En effet, j'avais remarqué que la plupart du temps, quand Ai-san n'était pas avec les autres ou bien se tenait à l'écart, Conan-kun était assez souvent avec elle. Ça faisait parti de leur côté adulte, parfois, quand les autres jouaient, ils restaient à l'écart à regarder, un peu comme des adultes regardent jouer des enfants, et parfois aussi, quand je les voyais marcher tous ensembles, quand ils rentraient de l'école – soit je partais avant eux, soit après – il n'était pas rare qu'ils soient tous les deux devant ou derrière le groupe, un peu à l'écart, discutant avec des expressions qui ne semblaient pas appropriées pour des enfants d'école primaire, parfois très sérieusement.
Enfin bon, vouloir chercher de ce côté, c'est bien mignon, mais avec ma trouille d'Ai-san, je ne voyais pas trop comment en apprendre plus ! Il allait falloir que je fasse des efforts je suppose, me mêler au groupe semblant être la meilleure solution – je n'avais en effet pas envie de fouiner dans leur dos – mais ça risquait d'être coton vu comment c'était parti ! Bon, je crois que les trois autres m'avaient assez bien acceptés, par contre en ce qui concernait Conan-kun et Ai-san...
Je fus soudain distraite de mes pensées par l'arrivée d'une voiture de police. Enfin plus ou moins, la voiture avait une sirène placée sur le dessus mais en réalité c'était une voiture rouge normale. Deux personnes en sortirent, un homme et une femme, qui parurent étonnés en me voyant.
-Bonjour, fis l'homme.
Il semblait un peu gêné, s'apprêtait à continuer mais je l'interrompis.
-Bonjour ! J'vous attendais, venez, je vais vous montrer le chemin !
Ils se regardèrent, intrigués, puis me suivirent à l'intérieur du bâtiment.
Je suppose qu'ils étaient surpris parce qu'ils ne me connaissaient pas. Est-ce qu'Agasa-san leur avait dit que j'étais là ? Peut-être pas, son coup de fil n'avait pas été si long que ça, auquel cas c'était normal qu'ils s'étonnent de voir une enfant qu'ils ne connaissaient pas s'ils s'attendaient à voir les cinq autres et Agasa-san.
D'ailleurs, pendant que je me dirigeais vers la trappe, je songeais que c'était un peu bizarre que les autres ne soient pas sortis et soient restés en bas. Bon, je comprend, il fallait surveiller les deux trafiquants et ils ne pouvaient pas les transporter en haut, mais quand même. Est-ce qu'ils avaient parlés de moi pendant que j'étais absente ? Sans doute... J'aurais mieux fait de rester près de l'entrée pour écouter tiens !
Une fois arrivés dans la pièce où se trouvais la trappe, j'hésitais. Je n'avais pas envie de redescendre, vraiment pas envie, la présence de Ai-san m’oppressais encore plus que d'habitude là-dessous, aussi je m'arrêtais près des escaliers en leur montrant l'ouverture du doigt.
-C'est là.
Les deux policiers, qui avaient un peu chuchotés dans mon dos pendant que je marchais, descendirent les premières marches, intrigués. Ils furent accueillit assez joyeusement par le trio, et d'après ce que j'entendais, le vieux et les deux autres les connaissaient aussi. Hésitant quant à la conduite à tenir – je ne pouvais plus prétendre les attendre maintenant qu'ils étaient arrivés – je descendis quelques marches histoire de pouvoir voir la scène mais m'asseyais au milieu des escaliers histoire de ne pas ressentir trop la pression de la présence de Ai-san. Cela fonctionna assez bien, je me sentais toujours mal à l'aise et trouillarde en sa présence, mais moins que tout à l'heure, quand j'étais en bas et loin de la sortie.
-Il n'y a que vous ? S'étonna Conan-kun.
-Le commissaire Megure et le reste de l'équipe arriveront bientôt, répondit la femme qui, d'après ce que j'avais entendu, s'appelait Sato. Nous étions dans le coin alors on est arrivés en premiers. Alors, expliquez nous, que s'est-il passé exactement ?
Elle et son collègue avaient été impressionnés en entrant quand on leur avais expliqué que les caisses contenaient de la drogue, par contre les deux trafiquants attachés les avaient à peine surpris. Ils avaient l'habitude sans doute.
-Je suppose que vous les avez arrêtés tous ensemble ? Demanda l'autre inspecteur, un certain Takagi.
Les Détectives Boys firent non de la tête.
-Il n'y avait que nous trois et Nazuna-chan, expliqua Mitsuhiko-kun en me désignant du regard.
Les deux policiers se tournèrent brièvement vers moi, surpris, avant de se tourner à nouveau vers les enfants.
-Conan-kun et Ai-chan n'étaient pas avec vous ? Demanda l'inspecteur Takagi.
Cela semblait vraiment les surprendre tous les deux, et maintenant que j'y pensais, quand on parlait des affaires qu'ils avaient résolus, les DB mentionnaient souvent la présence de Conan-kun, et aussi de Ai-san même si elle était un peu moins présente.
Et maintenant que j'y repense, quand on faisait face aux trafiquants, ces trois là n'arrêtaient pas de déplorer l'absence de Conan-kun, disant qu'il nous aurait rapidement sorti de cette situation. Soudain, cela m'intrigua. Est-ce que d'habitude c'est grâce à lui qu'ils s'en sortaient quand ils se mettaient ainsi dans les ennuis jusqu'au cou ?
C'était intéressant ça, il allait vraiment falloir que je creuse. D'accord, ça n'avait peut-être rien à voir avec moi, mais même sans ça, je trouvais ça intriguant, et puis j'étais curieuse.
Je les laissais raconter ce qui s'était passé plus en détails. Les DB semblaient toujours assez excités et impressionnés par ma prestation, par contre les deux autres sur le côté faisaient une drôle de tête et, quand ils expliquèrent ma tentative pour les dissuader de nous tuer, je rougis alors que les policiers me regardaient, mais Conan-kun et Ai-san, eux, continuèrent de me regarder un moment avec un air bizarre et assez sérieux avant de se mettre à discuter dans leur coin pendant que les DB continuaient leur récit. Agasa-san écoutait aussi et intervenait parfois, et j'étais presque sûr qu'ils parlaient de moi, ce qui était assez gênant comme situation.
Oui, bon, ils savaient comment je m'étais débrouillée pour nous sortir de là, je suppose qu'ils devaient trouver ça étrange aussi.
En tout cas, comme je le craignais, les inspecteurs ne parurent pas contents contents en apprenant que je m'étais servie d'une arme, même si je fus très heureuse que les DB oublient de dire que j'avais même enlevé la sécurité – ou alors ils ne s'en étaient pas rendus compte, ils ne savent peut-être pas comment fonctionne une arme – et ils se tournèrent vers moi pour me sermonner un peu.
Bon, je m'attendais à pire que ça, d'autant qu'ils reconnurent que je n'avais pas tellement le choix, soit je le prenais, soit c'était un des deux trafiquants qui le ramassait, donc bon...
-Je suis désolée, fis-je en baissant la tête. Je ne voyais pas quoi faire d'autre...
-Je comprends, me rassura l'inspecteur Takagi avec un sourire, mais c'est dangereux de manipuler une arme à feu, tu sais.
Je hochais la tête et ils arrêtèrent là. Je m'étais faite un peu plus timide et repentante que je ne l'étais vraiment, en réalité je n'avais aucun remord d'avoir attrapé l'arme. Bon, d'accord, pendant tous le temps où j'avais menacé les trafiquants avec, j'étais morte de peur à l'idée d'appuyer par accident sur la gâchette, d'autant que les trois autres étant en train de les attacher, j'aurais pu les blesser par accident, il n'empêche que je ne pensais pas que j'avais eu le choix à ce moment là. Bon par contre, j'avoue, enlever la sécurité n'était peut-être pas une bonne idée, mais sans cela l'autre trafiquant ne m'aurais sans doute pas prix au sérieux, et j'avoue que je l'avais presque fait par réflexe, je n'avais pas vraiment réfléchit. Je ne suis pas sûr que ce soit bon signe mais bon, l'essentiel c'est que les DB aient oubliés de le mentionner !
Comme l'avait prédit Agasa-san, une fois que les DB eurent fini de raconter les événements, les policiers nous dirent qu'on pouvait rentrer chez nous, qu'ils prendraient nos témoignages une autre fois.
Nous avons donc rapidement pu sortir du bâtiment. J'aurais préféré rentrer seule, mais Agasa-san et les autres tenaient à me raccompagner. Inutile de préciser que je n'avais vraiment pas envie de faire le trajet aussi près de Ai-san, mais bon, je n'avais pas le choix, et puis si je voulais me mêler au groupe, il allait falloir que j'apprenne à supporter sa présence, autant commencer maintenant !
Je regardais Conan-kun qui marchait toujours à côté de Ai-san, discutant avec elle pendant qu'on marchait devant. Je m'étais demandé comment ça se fait qu'il avait débarqué aussi vite après qu'on ai fini d'attacher les criminels, mais il avait expliqué aux inspecteurs qu'il avait voulu explorer le bâtiment lui aussi, mais qu'il n'avait pas eu le temps de finir parce que Ran-san, sa grande sœur je crois ou un truc du style d'après le suffixe qu'il utilisait avec elle – Ran-neechan - l'a appelé pour qu'il revienne, il a donc dit aux DB qu'il n'y avait rien avec l'intention de revenir plus tard. Mais les DB ont décidés d'aller voir quand même, croyant qu'il avait trouvé quelque chose d'intéressant mais voulait le cacher, d'autant qu’apparemment ce n'était pas la première fois qu'il essayait de les éloigner de quelque chose et faire bande à part. Sauf que Conan-kun savait aussi qu'il n'était pas facile d'éloigner les DB, et il s'était doué qu'ils étaient allés voir quand même, alors quand Ran-san l'avait libéré, il y était retourné.
En tout cas, les DB s'étaient heureusement un peu calmé et avait changé de sujet, mais je ne sais pas pourquoi la façon dont je nous avais tiré des trafiquants semblait les avoir marqué, alors que d'après ce que j'avais compris Conan-kun aussi était coutumier de ce genre de chose, même si je ne l'avais jamais vu faire. Ils parlaient d'ailleurs de choses étranges, d'autres gadgets fais par le professeur Agasa (c'est mieux que Agasa-san visiblement, donc j'ai arrêté de l'appeler comme ça), dont les lunettes de Conan-kun qui pouvaient localiser les autres grâce au signal de leurs badges, ce qui lui avait permis de savoir tout de suite qu'on était dans l'immeuble, mais ils parlaient aussi d'autres choses, mais Conan-kun et le professeur Agasa parurent gênés du sujet et on fini par parler d'autre chose. Je me promis cependant d'en reparler avec les DB quand ils ne seraient plus là, on dirait qu'il y avait d'autres choses intéressantes à creuser là aussi.
En tout cas, je m'aperçus que je supportais beaucoup mieux la proximité de Ai-san en plein air, va savoir pourquoi. Enfin elle continuait de me mettre mal à l'aise, mais ça se voyait moins comme j'arrivais mieux à gérer, et évidemment, il fallut que le sujet tombe.
-Mais c'est bien, depuis cette affaire, j'ai l'impression que Nazuna-chan fuis moins Ai-chan ! S'exclama Ayumi-chan avec un grand sourire.
-Euh... Oui, je suppose, approuvais-je, gênée, cherchant un autre sujet de toute urgence.
Je trouvais ça encore plus gênant vu que l'intéressée était présente et paraissait écouter avec attention.
-Tiens, c'est vrai, tu ne m'as pas dis pourquoi tu l'évitais, se rappela alors le professeur Agasa.
Ah non, punaise, pas tous en même temps !
-Ben, je... Ah tiens, on est arrivés chez moi !
Comme on était en pleine discussion, je ne l'avais pas remarqué tout de suite, mais en cherchant une échappatoire à ce sujet glissant, j'avais fini par me rendre compte qu'en effet, on voyait l'immeuble où habitait Arō-san. Et évidemment, j'en profitais aussitôt pour changer de sujet, mais j'avais parlé un peu trop fort pour que se soit naturel. Je craignais qu'ils ne reviennent sur le sujet, heureusement la porte de notre appartement s'ouvrit à ce moment là et Eiki en sortit en courant et en aboyant, Arō-san derrière lui, essayant vainement de le faire revenir.
-Eiki, reviens !
Mais la chienne n'en avait cure et fut rapidement en bas, se précipitant alors sur moi.
-Euh... C'est ton chien ? Me demanda Mitsuhiko-kun en le voyant arriver vers nous.
-Oui – ouch !
Eiki venait d'arriver à notre niveau et avait à peine ralenti qu'elle se mettait déjà sur ses pattes arrières pour me souhaiter la bienvenue à sa manière.
-Eh, du calme ! Fis-je, parce que les léchouilles c'est un peu crade et surtout parce qu'à chaque fois je manquais de tomber sur les fesses, même si je commençais à avoir l'habitude. Oui, moi aussi je suis contente de te voir...
Eiki retomba sur ses quatre pattes et avisa les enfants et le professeur Agasa qui m'accompagnaient, curieux.
-Il est trop mignon ! Fit Ayumi-chan.
-Oui, approuva Ai-san, qui s'approcha pour le caresser.
Eiki se laissa faire, l'air très heureuse qu'on la grattouille, tandis que je m'éloignais un peu pour garder une distance minimum de sécurité entre moi et Ai-san. Heureusement, Arō-san arriva à ce moment là.
-Eh bien, je ne t'attendais pas aussi tôt ! S'exclama-t-il. Ce sont tes amis de l'école ?
-Oui, répondis-je, n'osant pas trop dire plus devant les autres, en particulier concernant Ai-san.
-On a raccompagné Nazuna-chan chez elle, expliqua Ayumi-chan.
-C'est gentil de votre part. Et vous monsieur, vous êtes ?
-Je m'appelle Hiroshi Agasa, je veille souvent sur ses enfants ! Et vous êtes ?
-Ikeda Arō, enchanté ! Mais je croyais que tu n'allais jouer qu'avec trois enfants, vous les avez rejoins en cours de route ?
Il avait été surpris quand je lui avais dis que j'allais joué avec les autres, car il savait que Ai-san était avec eux en général, c'est pour ça que je lui avais dis qu'il n'y aurait que Mitsuhiko-kun, Genta-kun et Ayumi-chan. Il avait déjà deviné tout seul que Ai-san était présente je suppose. D'ailleurs, son regard se porta brièvement sur elle.
-Eh bien, c'est un peu compliqué, fit le professeur Agasa, gêné. Disons qu'il s'est passé pas mal de choses pendant qu'ils jouaient et...
-On était parti enquêter ! Expliqua Genta-kun. Et on a découvert un trafic de drogue ! On a même pu arrêter deux criminels !
Les yeux d'Arō-san s'agrandirent de surprise.
-Vraiment ?!
-Oui ! Même que Nazuna-chan nous a bien aidés ! Fit Ayumi-chan.
Arō-san me regardant et je regardais à côté, gênée, mais d'un regard je lui promis de lui expliquer plus tard.
-C'est gentil de l'avoir raccompagnée, répéta-t-il. Mais vous n'avez pas du voir la police ?
-Si, expliqua le professeur Agasa, mais l'interrogatoire aura lieu plus tard.
-Je vois. Eh bien j'ai hâte de t'entendre me raconter ça ! Me dit Arō-san avec un clin d’œil. On rentre ?
Je hochais la tête. Il aurait probablement continué de discuter ici mais il avait du remarquer mon malaise. Il salua les enfants et le professeur Agasa et j'en fis de même.
-A demain Nazuna-chan !
-A demain !
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Message par Eclipse Sam 22 Fév - 17:39

Chapitre 5


Dès que nous fûmes rentrés tous les trois, moi, Arō-san et Eiki, dans l'appartement, il se tourna vers moi, l'air assez impatient et presque même excité d'entendre les détails.
-Alors, raconte !
Je le regardais, un peu surprise par sa réaction à l'annonce que j'avais été impliquée dans une affaire criminelle. J'aurais pensé plutôt le voir inquiet ou vaguement intéressé, la dernière option lui convenant en effet mieux d'après ce que je savais de lui, mais de là à le voir souriant et impatient comme ça de m'entendre lui dire ce qui s'était passé, comme si j'avais vécu une aventure palpitante, ça me faisait un peu bizarre !
-Ben comme les autres l'ont dit, on est allés enquêter dans un immeuble abandonné, commençais-je. Un petit garçon leur avait dit qu'il y avait vu des mouvements suspects et leur avait demandé d'aller y jeter un coup d'oeil. En cherchant bien, on a trouvé une trappe qui descendait à un sous sol rempli de caisses avec de la drogue dedans. Y'en avait vraiment plein, je crois que même dans les films et les séries on en voit jamais autant au même endroit ! Enfin bref, on avait tout juste compris ce qu'on venait de trouver que deux types sont arrivés derrière nous et ont fermé la trappe. L'un d'eux nous menaçait avec une arme à feu...
-Une arme à feu ? S'inquiéta soudain Arō-san. Il n'a pas tiré alors je suppose vu ce que vous m'avez dit.
-Non, il n'avait pas enlevé la sécurité.
-Et tu n'avais pas peur ?
-Ben je me suis surtout mise à jurer intérieurement en le voyant arriver, avouais-je en me passant la main dans les cheveux. Mais en effet, de nous quatre, j'étais celle qui avait le moins peur, alors que les trois autres m'ont certifié s'être déjà retrouvé dans des situations semblables, et je pense qu'ils disaient vrai.
-Tu penses que le fait que tu étais moins effrayée que les autres est étrange ? Me demanda-t-il.
-Un peu, oui, fis-je. J'étais plus calme qu'eux, plus posée, et j'ai, hum...
-Oui ? Je suis curieux de savoir comment tu les as sorti de là ! Me sourit Arō-san.
-Ben... J'ai voulu leur faire croire qu'on voulait les aider à vendre de la drogue.
-Tu as quoi ? Répéta-t-il, incrédule.
-C'était pas sérieux hein, m'empressais-je de le rassurer même si je pense qu'il s'en doutait, mais c'est le 1er truc qui m'est venu à l'esprit pour éviter qu'ils ne nous tuent sur place. Les trois autres étaient pas contents contents mais je voulais juste nous faire gagner du temps et au pire les convaincre de nous laisser sortir.
A ma grande surprise, Arō-san éclata de rire.
-C'était culotté ! Ça n'a pas marché je suppose.
-Ben non. J'y ai presque cru, à un moment ils semblaient presque convaincu mais ils se sont vite rendus compte que c'était débile, et l'un d'eux m'a attrapé et menacé avec son arme pour que les autres se laissent attacher.
-Et tu as réussis à t'en sortir ?! Comment tu as fait ?
-Ben j'ai supposé qu'il n'avait pas mis la sécurité sur son arme. Au début j'osais pas trop bouger de peur qu'il presse la détente par accident, comme il avait le canon contre ma tempe, et puis je me suis rappelée que je l'avais pas entendu l'enlever, du coup j'ai supposé qu'elle y était toujours.
-Ça ne m'explique pas comment tu as pu te libérer, me fit remarquer Arō-san.
-J'y arrive ! En fait, j'ai... Je lui ai donné un coup de pied entre les jambes.
-Ah, fit Arō-san avec un sourire. Oui, il a du le sentir passer. Heureusement que vu que c'est une zone sensible, tu n'avais pas besoin de frapper fort...
-Comme tu dis ! Marmonnais-je. Enfin, en tout cas j'ai réussi à le frapper assez fort pour qu'il me lâche, laisse tomber son arme et tombe à genoux, du coup je l'ai prise, j'ai enleva la sécurité et je l'ai pointée sur l'autre criminel qui était en train d'attacher Genta-kun.
-Attend, tu as quoi ?
-J'ai, hum, enlever la sécurité du flingue, répétais-je.
Je m'en doutais qu'il tiquerait sur ce point, mais j'étais un peu gênée quand même. Il avait l'air carrément pris au dépourvu cette fois.
-C'est bizarre que tu saches comment enlever la sécurité d'une arme, fit-il.
-Oui, j'ai pensé pareil. Surtout que je n'y ai même pas réfléchit, comme l'autre se précipitait vers moi, j'ai pris l'arme et j'ai enlevé la sécurité quasiment par réflexe, et je l'ai pointée sur lui pour qu'il s'arrête. Je pense que si je ne l'avais pas enlevée, il ne m'aurait pas pris au sérieux, mais...
-C'est étrange quand même que tu l'ai fais, encore plus si c'était par réflexe.
-Je sais. Je les ai menacé avec l'arme jusqu'à ce que les trois autres les attachent, et on avait à peine fini que le professeur Agasa, Conan-kun et Ai-san sont arrivés.
-Comment ils savaient que vous étiez là ? S'étonna Arō-san.
-De une, Conan-kun était déjà venu dans le bâtiment où on était un peu avant mais il n'avait pas eu le temps de regarder partout, il pensait revenir plus tard et a dit en attendant aux autres qu'il n'y avait rien mais ils ne l'ont pas cru, du coup on y est allés quand même. D'après ce que j'ai compris, parfois, Conan-kun cherche à faire bande à part, d'où ce manque de confiance, mais il se doutait que les DB ne le croiraient pas et du coup dès qu'il a pu il y est retourné.
-Les DB ? Ah oui, les Détective Boys, c'est le nom qu'ils se donnent d'après ce que tu m'as raconté, c'est ça ?
-C'est ça. C'est bien, tu as bonne mémoire ! Le félicitais-je avec une voix gentiment moqueuse. Plus sérieusement, j'ai aussi appris que les DB ont chacun un badge qui sert de talkie-walkie... Et que Conan-kun peut aussi repérer grâce à ses lunettes.
-Pardon ? Tu veux dire que les badges font émetteurs ? Et que cet enfant peut donc savoir où se trouvent leurs porteurs ?
-Exactement ! C'est le professeur Agasa qui les a fabriqués apparemment.
-Eh ben, c'est pas banal.
-Je trouve aussi. Et puis...
-Oui ?
Je m'agitais, gênée. Eiki, qui jusqu'à présent était resté à côté de Arō-san, s'approcha de moi et me donna un petit coup de tête comme pour m'encourager. Je lui souris et me mis à lui grattouiller la tête pendant que je reprenais :
-Je ne sais pas. Je t'ai déjà dis que je trouvais Conan-kun et Ai-san un peu différents, mais là c'est pire. Quand la police est arrivé, pendant que les DB leur racontaient ce qui s'est passé, ils discutaient entre eux et avec le professeur Agasa, un peu à l'écart, en me jetant des coups d’œils, comme s'ils parlaient de moi et qu'ils trouvaient aussi ma réaction bizarre. Et... Je ne sais pas, j'ai l'impression que peut-être que leur côté adulte a un rapport avec ce qui m'est arrivé. Je suis un peu comme ça aussi après tout.
-Oui, c'est vrai que certains côtés chez toi font plus mature que ton âge apparent, admis Arō-san. Ceci dit, au début je pensais que c'était peut-être normal, que c'était juste ta personnalité. Ça arrive que certains enfants soient plus matures que d'autres, et plus doués dans d'autres matières... Mais vu ce que tu viens de me raconter, je commence à me demander si c'est vraiment normal.
-On est deux. Et puis bon... Même si Ai-san n'a pas l'air de se souvenir de moi, la réaction que j'ai vis à vis d'elle a peut-être un lien avec ce qui m'est arrivé finalement. Enfin j'en sais rien, mais il ne reste plus que ça alors j'ai envie de creuser dans ce sens là.
-C'est vrai que je n'ai absolument rien trouvé autour du parc, ni élément étrange, ni témoins ayant vu quoi que ce soit... Soupira Arō-san. Et puis c'est vrai que ta réaction envers cet petite est anormale. Mais comment tu veux t'y prendre exactement ?
-Ben je sais pas, je pourrais essayer de m'intégrer au groupe. Genta-kun, Mitsuhiko-kun et Ayumi-chan m'ont acceptés je crois, mais comme je suis jamais là quand Conan-kun et Ai-san sont avec eux, il faudrait que j'améliore ce point là, c'est le plus rapide pour en savoir plus, d'autant que j'ai pas envie de fouiner trop dans leur dos non plus...
-Mais je croyais justement que tu évitais d'être avec eux dans ces moments là car tu ne supportais pas la présence de Ai-chan.
-Ben justement, je supporte mieux sa présence à l'air libre que quand je suis dans une pièce avec elle, ensuite ça s'est quand même un peu amélioré depuis le début, et pour finir ça devrait devenir gérable à force, suffit de, euh... S'entraîner en quelque sorte.
-Oui, je vois ce que tu veux dire, approuva Arō-san. Eh bien, ça ne me paraît pas être une trop mauvaise idée...
Eiki aboya à ce moment là, me faisant sursauter.
-Euh... Ça veut dire quoi ? Demandais-je. Qu'elle est d'accord ?
-On peut dire ça, enfin je crois surtout qu'elle a faim, sourit-t-il.
-Ah, je me disais aussi...
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Message par Eclipse Sam 22 Fév - 17:40

(Suite du chapitre 5)


Je me sentais un peu nerveuse le lendemain, sur le chemin de l'école. Déjà, à cause des événements d'hier, et surtout à cause de ma décision d'en savoir plus sur Conan-kun et Ai-san. Je veux dire, même si j'avais décidé de ne pas fouiner dans leur dos, j'allais quand même chercher à en savoir plus sur eux et j'avais l'impression de m'apprêter à fouiller dans leur vie privée. Je ne sais pas, je me sentais un peu mal à l'aise. Et si je me plantais ? Et s'ils s'en rendaient compte ? Et si...
Alors que je marchais, des tas de théories loufoques se mirent à remplacer mes inquiétudes. Et si ils faisaient partie d'une organisation criminelle qui avait cherché à m'éliminer ? Si ça se trouve j'étais une sorte d'agent secret et ils avaient voulu m'écarter du chemin ! Le fait que je savais enlever la sécurité d'une arme allait dans ce sens ! Auquel cas, s'ils s’apercevaient que je m'intéressais à eux, je serais en danger !
Je me raisonnais presque aussitôt. Ce que j'étais en train d'imaginer était complètement ridicule, mais contre toute attente, cela me détendit. Je ne croyais pas vraiment à mes théories, je savais bien que les organisations criminelles n'employaient pas d'enfants, sinon les deux trafiquants de hier auraient été un peu moins réticents quant à ma proposition ! Mais ça me faisait du bien de laisser mon esprit divaguer comme ça. J'ai remarqué que j'ai souvent tendance à me mettre à penser des bêtises pour me détendre, et ça fonctionne très bien. Le seul problème, c'est quand elles ne restent pas dans ma tête et ressentent le besoin de sortir...
Je continuais à réfléchir, tantôt à comment j'allais m'y prendre pour en savoir plus sur Conan-kun et Ai-san, tantôt en continuant d'imaginer des trucs abracadabrantesques. Le résultat était que j'étais plongée dans mes pensées, si bien que lorsque je ressentis les symptômes familiers m'indiquant la présence proche d'Ai-san, je sursautais en poussant un petit cri. C'était si soudain !
Je redressais brusquement la tête et m’aperçut alors que les DB au grand complet m'attendaient un peu plus loin. J'étais cependant toujours surprise de ne ressentir la présence de Ai-san que maintenant, et surtout de façon aussi brutale. Je venais de changer de rue si bien que je ne la voyais pas encore avant, c'était peut-être pour ça ? En plus j'étais plongée dans mes pensées.
Je ne sais pas... En tout cas je m'approchais, un peu surprise de les trouver là. Ils m'accueillirent tous avec le sourire, enfin, sauf Conan-kun et Ai-san en fait.
-Bonjour Nazuna-chan ! S'exclama Ayumi-chan. Ça va ? Comme tu fais partie du groupe maintenant, on a décidé de t'attendre pour aller à l'école ensemble !
-Ah, euh, c'est gentil... Répondis-je, un peu gênée. Bon, ça me convenait très bien vu ce que je comptais faire mais j'étais un peu prise au dépourvu malgré tout.
Je saluais les autres tout en arrivant à leur niveau. Heureusement, comme d'habitude, Conan-kun et Ai-san étaient un peu à l'écart, si bien que je pouvais parfaitement rester un peu éloignée d'elle sans que cela paraisse étrange.
-Moi ça va, et vous, pas trop secoués ? Demandais-je en me rappelant comment ils étaient pendant que les trafiquant nous menaçaient avec leur arme à feu. Enfin vu comment ils avaient réagit une fois les méchants arrêtés, je doutais qu'ils soient plus traumatisés que ça.
-Ça va. Il en faut plus pour déstabiliser les Shônen Tantei Dan (Détective Boys) ! M'assura Genta-kun.
Je me retins de lui signaler qu'il ne faisait pas autant le fier hier, mais je n'en aurais pas eu le temps de toute façon.
-Ça te dis de venir chez le professeur Agasa avec nous ce soir après les cours ? Proposa Mitsuhiko-kun. On va jouer aux jeux vidéos !
-Pourquoi pas, acceptais-je.
Ça pouvait être sympa, même si je ne me souvenais pas du tout si j'aimais les jeux vidéos ou pas.
On se mit à marcher vers l'école en dérivant sur des sujets plus innocents, et la journée ne fut ponctuée d'aucun événement particulier. Ceci dit, ce n'est pas pour ça que c'était une journée comme les autres, au contraire ! Que se soit de mon côté ou de ceux des autres, on semblait tous avoir décidés de m'intégrer au groupe, totalement cette fois, ce qui impliquait de rester avec eux même en dehors des cours... Et de rester près de Ai-san toute la journée.
Alors, très honnêtement, ce ne fut pas évident. J'avais beau avoir fait des progrès, on restait principalement à l'intérieur et donc la présence de Ai-san m'y oppressais plus que dehors, ensuite, mine de rien, je n'avais pas l'habitude de rester aussi longtemps avec elle sans pause et ça devenait assez rapidement pesant. J'avais décidé de faire des efforts donc je me forçais, mais je crois que Ai-san l'a remarqué parce qu'elle s'est gardée de m'approcher de trop près ou de me parler directement. Par contre, j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec Conan-kun à l'occasion d'une égratignure d'Ayumi-chan, ce qui m'a fait me rendre compte que j'ai des connaissances bizarres et pas appropriées pour une môme de 7 ans, et pas mieux pour Conan-kun, parce qu'on s'est retrouvé à expliquer tous les deux la réaction du système immunitaire devant une blessure du type aux autres tout en discutant entre nous en même temps. Oui, ça a l'air un peu bizarre dit comme ça, d'ailleurs je ne sais pas si les trois autres ont tout bien suivi, mais bon.
A cette occasion, Ai-san est restée un peu en retrait et a semblé nous écouter avec intérêt. C'était la seule qui ne paraissait pas perdue dans notre discussion.
Il y a eu d'autres moments comme ça où je repérais des différences entre les autres et ces deux là... Et moi aussi, parfois. Souvent. J'avais déjà remarqué le côté bizarre de Conan-kun et Ai-san, mais je n'y faisait pas attention à ce point alors que là, justement, je guettais les indices montrant qu'ils étaient différents, et ce dans une mesure anormale, et maintenant que je restais avec eux vraiment tous le temps et plus juste en cours, je me rendais compte que j'avais raté pas mal de choses.
Je n'étais toujours pas sûr que la différence de Conan-kun et Ai-san soit si anormale que ça, mais plus le temps passait, plus je voyais des points communs entre ce qui nous séparait tous les trois des autres, même si je voyais aussi des différences dues à nos caractères respectifs, et plus j'en étais convaincue : il fallait que je creuse par là. Peut-être qu'ils n'avaient aucun lien avec la raison de mon amnésie, mais même si ce n'était pas le cas, alors peut-être qu'ils me permettraient de me retrouver moi, tout simplement... Bon, ma personnalité semblait revenir toute seule mais je ne sais pas, peut-être qu'être avec des gens plus ou moins comme moi accélérerais les choses ou un truc comme ça ?
Enfin bref, tout ça pour dire que j'avais décidé de continuer comme ça, même si j'espérais quand même très fort que je supporterais rapidement mieux la présence de Ai-san parce que sinon... Ben, ça va pas le faire.
Enfin, la fin de la journée arriva et on se dirigea tous ensemble vers la maison du professeur Agasa. Pour une fois, j'étais derrière vu que je ne connaissais pas le chemin, mais du coup, je me suis retrouvée à côté de Ai-san tandis que Conan-kun était devant, ce qui arrivait plus souvent que de voir Ai-san faire de même.
Bon, d'accord, on était dehors donc ça allait mieux que quand on était encore dans la salle de classe, mais même. Je vous rappelle que j'étais restée près d'elle toute la journée et plus j'étais près, pire c'était. J'avais cependant aucune envie de changer de place, parce que j'avais peur qu'ils comprennent pourquoi et donc qu'ils amènent le sujet sur la table et ensuite parce que je trouvais ça méchant de ma part – oui, ça fait enfantin dis comme ça mais j'ai rien trouvé d'autre – d'agir comme ça vis à vis de Ai-san alors que c'était pas justifié. Enfin qui sait, peut-être que plus tard je découvrirais qu'en fait c'est une peste mais pour l'instant ce n'était pas le cas et donc j'avais pas envie d'être plus désagréable que je devais déjà l'être. Bon, elle n'était pas forcément un modèle de gentillesse non plus, surtout si on la comparait à Ayumi-chan, mais c'était pas une raison.
Et là, alors qu'on marchait et que les quatre devant ne faisaient plus trop attention à nous, ce que je craignais arriva.
J'ai vaguement pensé à adresser la parole à Ai-san, ça m'aurait paru être un signe clair de progrès, mais j'avais vite oublier l'idée, parce que je le sentais pas et aussi parce que je ne savais tout simplement pas quoi lui dire. « Fait beau hein ? » Nul, et vu son caractère elle serait du même avis. « T'a vu, j'réussis à supporter ta présence maintenant ! » Pas mieux. Par contre je savais pas du tout comment elle réagirait si je lui balançais ça.
Enfin bref, j'en étais réduite à espérer qu'on arriverait bientôt et pour me distraire, je regardais les rues autour de moi pour me repérer. En effet, ils discutaient foot devant, or je crois pouvoir affirmer que je n'aime pas spécialement le foot, ajoutez à cela que je ne connaissais pas du tout les équipes ni les joueurs dont ils parlaient et cela donnait que je n'avais pas du tout envie d'écouter ou de me mêler à la conversation. Et alors que j'étais dans mon observation des environs...
-On dirait qu'Ayumi-chan avait raison, je ne te fais plus peur. Tu as quand même l'air un peu tendue.
Je ne put m'empêcher de me raidir alors qu'elle me parlait, mais c'est tout. Je ne sautais pas au plafond – enfin, façon de parler vu qu'on était dans la rue – et je ne fis pas de bruit bizarre, ce qui n'était pas si mal. Je me tournais vers elle en refrénant mon envie de lui répondre « Hein ? ».
-Euh... Oui...
Finalement, c'était à peine mieux que « Hein », mais au moins, je l'avais dis sur un ton à peu près normal, même si, comme la dernière fois, il n'était pas totalement rassuré non plus.
Mais même si j'essayais de faire bonne figure – c'était le moment idéal pour faire des efforts et m'améliorer – intérieurement je m'étais mise à jurer. Essayer de me mettre à discuter avec Ai-san, pourquoi pas, mais pitié, pourquoi avait-il fallut qu'elle aborde ce sujet là alors qu'elle avait été une des rares jusqu'à maintenant à ne pas en parler ? Parce que quand c'était les autres qui me posaient la question, ça pouvait aller, surtout que Ai-san n'était généralement pas présente, mais que se soit l'intéressée elle-même qui me pose la question... Je trouvais ça vraiment gênant, et je n'étais pas sûr de pouvoir lui répondre mon mensonge habituel avec assez d'aplomb pour qu'elle le croit – enfin pas que les autres personnes à qui je l'ai sorti y aient toutes cru non plus – et je ne pouvais pas non plus lui dire la vérité...
Ai, quant à elle, me regardait avec curiosité, elle n'avait pas l'air aussi froide et je-m'en-foutiste qu'à l'accoutumée, ce qui n'était pas plus mal même si ça ne m'aidait pas vraiment. Elle s'apprêtait à continuer mais elle fut heureusement coupée par les trois autres.
-Regarde, Nazuna-chan, on est arrivé ! S'exclama Ayumi-chan en s'approchant de moi. Regarde, cette maison là, c'est celle du professeur Agasa. Dans celle d'à côté, il y a Subaru-niichan, il habite la maison parce que son propriétaire est absent.
-Ah bon ? M'étonnais-je.
J'allais poser quelques questions mais je n'en eu pas le temps que les trois autres me poussaient déjà au travers du portail et s'approchaient de la porte.
-Professeur Agasa, c'est nous !
Le vieil homme ne tarda pas à arriver pour nous accueillir alors qu'on entrait. J'étais en dernière parce que je n'osais pas trop avancer, étant donné que c'était la 1ère fois que je venais ici. J'enlevais mon sac en regardant la maison, impressionnée par ses dimensions. Elle faisait vraiment spacieuse, ça me plaisait.
-Alors professeur, vous avez de nouveaux jeux à nous faire essayer ?
-Ah ça oui ! S'exclama-t-il. Je pense que vous en aurez pour un moment ! C'est assez varié en plus, il y en a un de combat et un autre de course.
-C'est de la triche ça ! S'exclama Genta-kun. Haibara est super forte aux jeux de course !
-Ah bon ? Fis-je.
-Oh oui ! Confirma Mitsuhiko-kun. Une fois, elle nous a battu à plat de couture ! Sans doute parce qu'elle s'entraîne quand on est pas avec elle.
-Si ça se trouve, le professeur lui donne des tuyaux quand on est pas là, suggéra Genta-kun en regardant l'intéressé soupçonneusement.
-Hein ? Mais non, pas du tout ! Se défendit-il.
-Pourquoi il lui donnerait des tuyaux et pas à vous ? M'étonnais-je.
-Ben parce que Ai-chan est de la famille du professeur Agasa, et elle habite ici donc c'est normal qu'on se pose la question, m'expliqua Ayumi-chan. Ceci dit je ne pense pas que se soit son genre de faire ça...
Je beugais quelques secondes en me sentant particulièrement stupide et je du à nouveau faire des efforts pour ne pas sortir un truc idiot du style « Ah bon, elle habite ici ? » Je les avais déjà entendu parler du professeur Agasa avant, enfin, vaguement, mais comme je n'étais que très rarement avec les DB en dehors des cours – si on ne comptait pas aujourd'hui bien sûr – je n'avais pas vraiment eu l'occasion d'en savoir beaucoup plus. Je ne savais rien non plus des parents des quatre autres ni où ils vivaient, même s'il me semble qu'ils vivent tous dans le quartier aussi.
-Mais pourquoi elle habite pas avec ses parents ? Demandais-je un peu en privé à Ayumi-chan.
-Je ne sais pas, m'avoua-t-elle, ses parents l'ont confiée au professeur il y a un moment mais ils ne nous on pas dis pourquoi.
-Ah bon.
Ben voyons, maintenant j'avais plus de problème avec ces satanés « Euh » mais avec des « Ah bon ». Pourquoi est-ce que je n'arrivais jamais à parler normalement ?
On s'installa devant une télé et des manettes et j'avoue que j'ai passé un très bon après midi. Bon, je me suis littéralement fait défoncer au jeu de combat, par contre je me défendais pas mal du tout au jeu de course, j'étais assez fière de moi, et je mis un moment à réaliser qu'à la fin de la course j'étais à genoux à côté de Ai-san et qu'on encourageait toutes les deux nos voitures de la voix pour qu'elles aillent plus vite.
Franchement, Ai-san m'était beaucoup plus sympathique à la fin de cet après midi, et Conan-kun aussi vu que ne le connaissait pas des masses non plus, et j'étais surprise de voir à quel point ma gêne près d'elle avait diminuée. Pourtant, étant donné qu'on était dans la maison dans laquelle elle vit, je pensais que se serait encore pire ici. Sans doute que l'impression d'espace que la maison donnait aidait. Et, fort heureusement, ma forte amélioration de mon comportement près d'elle ne fut pas mentionné non plus, même si j'avais toujours peur que le sujet tombe à un moment ou à un autre.
On s'apprêtait tous à rentrer et j'étais en train de me dire que finalement, je m'étais peut-être faite des idées. Après cet après midi, Conan-kun et Ai-san me paraissaient beaucoup moins étranges, et je commençais à me demander quoi faire de ce côté là, lorsque j'entendis le professeur Agasa chuchoter à l'oreille de Conan-kun alors qu'on récupérait nos sac :
-Alors Shinichi, qu'est-ce que tu...
-Chut, pas maintenant ! Lui répondit-il sur le même ton.
Je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression qu'ils me regardaient, mais comme je leur tournais le dos et ne pouvait pas jeter de coup d'oeil sans qu'ils comprennent que j'avais entendu, je continuais comme si de rien était. Je réussis cependant à tourner un peu la tête mine de rien pendant que je mettais mon sac à dos sur les épaules, et effectivement, même s'ils étaient un peu loin et que je ne les regardais pas directement, j'avais l'impression qu'ils me regardaient.
-Tu viens, Nazuna-chan ? Me demanda Ayumi-chan. On te raccompagne chez toi !
-D'accord ! Fis-je.
On était sur le point de sortir lorsque je m’aperçus qu'on n'était que quatre. Je me retournais, surprise.
-Tu ne viens pas avec nous Conan-kun ?
-Non, je restes un peu.
-Tu veux t'entraîner dans notre dos ? Demanda Genta-kun, goguenard.
-C'est vrai que Conan-kun n'est pas doué avec les jeux vidéos ! Rajouta Mitsuhiko-kun avec une expression semblable.
J'avoue que je ne m'attendais pas à ce que Conan-kun soit aussi nul, je crois qu'il était même pire que moi au jeu de combat.
-Non, c'est pour faire entretenir mes gadgets par le professeur, répliqua Conan-kun qui paraissait néanmoins gêné. N'est-ce pas professeur ?
-Oui, en effet, approuva-t-il. Oh, j'oubliais !
Il s'écarta soudain pour aller fouiller dans un tiroir jusqu'à en sortir une montre et un badge semblable à ceux que possédaient les autres. Il s'approcha de moi et me les tendis.
-Tiens ! Tu as de la chance, j'en avais en plus au cas où ils en perdent ou en cassent. J'ai juste fais une petite mise à jour pour vérifier qu'ils fonctionnaient bien.
-Waouh, merci beaucoup ! M'exclamais-je en les prenant.
Je mis aussitôt la montre à mon poignet – ça tombe bien, je n'en avais pas en plus – et le badge dans ma poche et remerciais encore le vieil homme.
-Ce n'est rien, sourit-il. Allez, rentrez maintenant, vos parents vont s'inquiéter.
Je sursautais soudain.
-Ah, quelle idiote ! M'exclamais-je en claquant ma main sur mon front. J'ai oublié de prévenir Arō-san ! Il doit être inquiet !
-Il ne t'a pas appelé ? S'étonna Mitsuhiko-kun.
-J'ai laissé mon portable à charger ce matin, expliquais-je.
-Ah, ben c'est bon alors.
-Comment ça ?
-Même si tu y avais pensé, tu n'aurais pas pu le joindre. Et puis il doit se douter que si tu ne rentres pas, c'est que tu es venue avec nous.
-C'est pas une raison, grommelais-je. J'aurais pu emprunter le téléphone de quelqu'un ou utiliser une cabine téléphonique.
-Je sais ! S'exclama Ayumi-chan. On va rentrer avec toi, comme ça on lui expliquera que tu étais avec nous et comme ça il ne t'en voudra pas.
Je me sentie un peu gênée. J'avais oublié de prévenir Arō-san, d'accord, mais je ne pensais pas qu'il serait trop en colère, ce n'était pas la peine qu'ils m'accompagnent...
Je n'eus cependant pas le temps de leur dire car les deux garçons manifestèrent bruyamment leur approbation à cette idée et on se retrouva tous dehors avant que je n'ai pu en placer une. J'ai juste pu saluer le professeur et Conan-kun et Ai-san qu'on était déjà dans la rue, passant devant la maison où habitait Subaru-san si ma mémoire était bonne.
-Houla, c'est vrai qu'on dirait qu'il va bientôt faire nuit ! Remarqua Mitsuhiko-kun.
-Vous n'allez pas avoir de problème avec vos parents ? M'inquiétais-je.
-Non, pas de soucis, on les a prévenus la veille. Par contre, Arō-san risque de ne pas être content...
-Oui, peut-être... Fis-je, incertaine.
Je pensais un instant que ça aurait été plus simple s'ils m'avaient prévenus la veille, mais je me rappelais alors qu'aucun d'entre eux n'avait mon numéro. Et comme ils avaient sans doute eu l'idée après les cours, c'était normal qu'ils n'aient pu m'en parler que ce matin je suppose...
Le temps que je me propose de le leur donner – je le connais en effet déjà par cœur, idem pour celui d'Arō-san – ils avaient déjà changé de sujet. Je les écoutais au début, et puis je ne put m'empêcher de me mettre à réfléchir sur ce que j'avais entendu un peu plus tôt.
Qu'est-ce que ça voulait dire, cette conversation chuchotée que j'avais entendu entre Conan-kun et le professeur Agasa ? On aurait dit que ça me concernait. Est-ce qu'ils m'avaient invités ici pour m'observer ? Ce n'était pas sûr, et je n'avais pas assez d'éléments, mais c'était l'impression que j'avais. Et puis j'avais raison finalement, hier, le professeur Agasa ne s'était pas trompé de nom, il allait probablement dire Shinichi au lieu de Conan. Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que seul lui l'appelait ainsi et pourquoi est-ce qu'il ne le faisait que quand personne n'écoutait ? Enfin je n'étais pas encore sûr que le professeur n'appelle Conan-kun ainsi que quand ils étaient seuls, après tout peut-être que c'était un surnom et qu'il ne l'avait pas dit devant moi parce qu'il savait que je ne le connaissais pas. Mais de une, Shinichi c'est plus long que Conan, ensuite je ne voyais vraiment pas le lien entre les deux. Un pseudonyme alors peut-être ? Enfin ça me paraissait quand même bizarre.
Je continuais à réfléchir là dessus lorsque soudain, je rentrais dans les trois autres qui s'étaient arrêtés brusquement.
-Mais qu'est-ce que vous fabriquez ? Râlais-je aussitôt.
J'avançais quand même assez vite, alors me les prendre en pleine poire ne me faisait pas trop plaisir. Je me massais la pommette et m'écartais pour regarder devant eux.
Je me figeais à mon tour.
On était dans un rue un peu plus étroite et moins fréquentée que les autres, et deux personnes cagoulées nous barraient la route. Et elles tenaient des couteaux à la main.
Je lâchais un juron, je retournais et eu la mauvaises surprise de constater qu'il y avait les même derrière nous : on était encerclés.
-Qui... Qui êtes-vous ? Bredouilla courageusement Mitsuhiko-kun.
-Nous ? On est venus vous donner une petite leçon. Il paraît qu'à cause de vous, deux des nôtres ont été arrêtés et que presque tout notre stock a été saisit par la police. C'est pas bien de fourrer son nez dans les affaires des autres...
-Ben quoi ? Répliquais-je avec un aplomb qui me surprenais moi-même. Soit s'était ça, soit ils nous tuaient, c'est pas comme si on avait eu le choix. Et eux, ils sont vivants.
Tous le monde se tourna vers moi, DB compris, et je me surpris à regretter d'être un peu moins franche. Pourquoi avait-il fallut que je l'ouvre ? Si c'était pour essayer de nous en sortir, même si c'était avec une idée stupide, pourquoi pas, mais là ça ressemblait plus à de la provocation.
-Oh, mais c'est qu'elle a du cran la petite... Susurra l'un des hommes. Et si on commençait par elle ?
-Commencer quoi ? Demandais-je en essayant de garder l'air assurée.
-A vous montrer ce qui arrive quand on s'occupe de ce qui ne vous regarde pas... Répondit méchamment un autre alors qu'ils s'approchaient en même temps de nous, et même si je ne pouvais voir que leurs yeux, j'avais l'impression qui nous regardaient avec une expression d'excitation et d'impatience.
Oh merde... Pas bon ça.
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Message par Fanderan Jeu 27 Fév - 8:22

C'est quoi, la suite ??? Je veux savoir, c'est géant cette fanfiction !!!
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Message par shelling ford Dim 9 Mar - 19:26

La suite !La suite !

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Message par Fanderan Dim 9 Mar - 21:10

Oui ! Dépêches-toi, j'en peux plus d'attendre !
S'il te plaît !
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Message par Fanderan Dim 23 Mar - 19:05

LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!!!!!!!
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