[One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
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[One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Le tram faillit le happer.
- Fais un peu attention ! Heureusement pour toi que je t'ai tiré en arrière...
Miwako Sato, inspectrice, soupira. A côté d'elle, Wataru Takagi, son collègue soupira.
Il ne pût s'empêcher de rougir. Elle l'avait sauvé de justesse : trop préoccupé à surveiller son suspect, il allait traverser la rue sans s'apercevoir qu'une rame de tramway arrivait droit sur lui. Sato avait réussi à attraper un pan de son pardessus et à le tirer vers elle au dernier moment.
- Ce n'est pas le moment de se mettre en accident de travail ; nous sommes déjà assez juste au niveau personnel... Avec ces vacances, notre effectif est réduit de moitié... Nous sommes encore chanceux de ne pas recevoir de menaces terroristes : nous serions trop juste à assurer le coup...
Miwako se massa les mains. Le froid congelait les jointures de ses doigts. Attendant que plus aucun véhicule ne menaçait leurs survies, elle entraîna Takagi à sa suite, continuant la filature.
- Et pour tout arranger, les Fêtes de cette fin d'année seront assez spéciales... c'est la fin du millénaire, et toute la ville est en effervescence pour fêter l'évènement... Nous aurons peine à couvrir les différents sites de la ville lors du Réveillon.
Takagi lança un regarde à sa collègue. Il ne comprenait pas son amertume envers la période festive qui se profilait. Il lui posa la question.
Elle soupira, tout en gardant un oeil sur l'homme à la mallette qu'ils suivaient depuis une demi heure..
- Ce n'est pas que je déteste ce genre de commémoration commerciale, mais je préfère passer mes soirées tranquillement, sans toute cette agitation autour d'un évènement qui ne correspond pas vraiment à notre manière de vivre... Ce que je veux dire, c'est que nous sommes tous hypocrites de croire que cette période de joie, qui occulte nos soucis et la détresse du monde entier, nous amène paix et prospérité... Aujourd'hui nous faisons la fête, nous souhaitant mutuellement amour et bonté, et demain, nous nous bataillerons et nous nous entre-tuerons pour des broutilles...
Takagi dévisagea son supérieur. La tristesse se reflétait dans ses yeux, et sa voix se faisait monocorde au fur et à mesure qu'elle parlait.
- Miwako..
Elle se reprit. Takagi ne souleva pas de questions, mais son esprit partait à l'affut de mille réponses sourdes.
- Enfant, je passais ses Fêtes dans la joie avec mes deux parents. Aujourd'hui, elles ont perdu leur valeur à mes yeux. Ce n'est pas grave, Takagi. Tout le monde n'aime pas ce genre de réunion...
- Eh bien, pourrai-je vous demander... vous demander de passer...
- Attention ! Il revient sur ses pas !
Satô l'interrompit et paniqua à la vue du suspect qui faisait demi-tour et qui se rapprochait d'eux.
- S'il nous voit, c'en est fini du flagrant délit...
Elle se mordit la lèvre. Ils étaient au milieu d'une rue peu bondée, et la neige les entourait de toute part. Il n'y avait pas de ruelle jouxtant le trottoir pour s'y cacher. Et jouer la comédie du lèche-vitrine n'empêcherait pas l'homme de voir leur visage...
- Takagi ! appela-t-elle sourdement.
Avant même de comprendre ce qui lui arrivait, Takagi sentit deux mains froides lui prendre le visage et quelque chose d'humide et de doux se coller sur sa bouche.
Quelques secondes plus tard, le contact était rompu. Et il réalisa soudain ce qui s'était passé.
- Allez ! Vite ! On va le perdre !
Une main agrippa son bras et il se retrouva à courir dans la petite rue.
Ils s'arrêtèrent précipitamment. Takagi, encore rouge, souffla péniblement. Sa petite course ne l'avait pas essoufflé, seulement, son cerveau venait de lui renvoyer une information à laquelle il ne s'attendait pas : Satô l'avait embrassé ! Oh, ce n'était pas un baiser d'amour ; elle avait juste posé ses lèvres sur les siennes, et en professionnelle qu'elle était, elle avait joué la comédie afin que leur suspect ne se doute de rien. Il n'avait pas vu leurs visages, car elle les avait caché avec ses mains et ses cheveux, et au pire, il aurait jugé de mauvais goût qu'un couple s'embrasse ainsi en pleine rue.
Le suspect était rentré dans un combini. Satô le reconnu : c'était celui où il s'était arrêté quelques minutes plus tôt pour lire un magazine, en attendant son rendez-vous. Il ressortit quelques instants plus tard, remerciant le commerçant d'avoir retrouver un de ses gants qu'il avait fait tomber quand il avait réglé l'achat d'un paquet de cigarette.
L'homme avait découvert la perte de son vêtement quand ayant terminé d'en fumer une, il avait voulu mettre ses gants pour se réchauffer les mains.
- Le suspect est ressorti, fit Satô en parlant dans le col de fourrure de sa veste longue.
- Ok, poursuivez.
Le commissaire adjoint Shiratori, de l'autre côté du pâté de maison, lui répondit de la fourgonnette banalisée, suivant leurs déplacements grâce aux émetteurs que portaient les deux inspecteurs en filature. Shiratori attendait avec deux de ses hommes. Au moindre signe de Satô, les deux agents en civils le quitteraient pour cerner le suspect, un trafiquant de voitures de prestiges. L'homme devait rejoindre un client, membre d'une mafia de HongKong, et faire une transaction : les puces de démarrage des véhicules, équipés pour l'occasion afin d'éviter toute arnaque, contre une forte somme en dollars.
- Bien, il doit sûrement retourner à son rendez-vous au parc…
- Oui, mais vu l'heure tardive, je ne pense pas que nous serons gênés par des passants…
Ils avaient l'air soucieux, tous les deux, bien que l'esprit de Takagi tergiversait encore sur la scène précédente… Miwako ne se retourna pas vers lui pour discuter de ce qui s'était passé. Peut-être qu'au fond d'elle-même, elle réagissait seulement à peine sur son geste. Elle voulait plutôt éviter d'y penser. Certes, ses sentiments envers son collègue étaient plus qu'amicaux. Elle savait qu'il tenait à elle, mais pouvait-elle lui rendre ses sentiments en retour ? Discuter de ce baiser, c'était avouer ses faiblesses. Et elle avait toujours appris à les cacher. Son métier n'était pas facile : un flic ne devait pas non plus mélanger travail et vie privée. Mais quand les deux se rejoignent, comment faire la part des choses ? Elle ne voulait pas en parler. Pas maintenant. Mais elle savait qu'elle aurait à se justifier auprès de Takagi. Quand cette affaire de filature sera réglée.
Ils reprirent silencieusement leur filature.
L'homme passa rapidement devant les boutiques qui abaissaient leurs grilles. Un petit vendeur de patates chaudes l'interpella, lui proposant ses produits afin de le réchauffer, mais le silence de l'autre fut sa seule réponse. D'un signe las, il le laissa s'en aller, remballant la nourriture dans son four fumant. Takagi passa devant le vendeur, lançant des regards d'envies à la fumée chaude et parfumée qui s'échappait du four. Mais Satô l'entraînait déjà loin, vers l'entrée du parc.
L'équipe de Shiratori avait déjà repéré les lieux. Mais afin d'être sur que le rendez-vous avait bien lieu à cet endroit, Satô et Takagi avaient été dévoués à la dure tache de la poursuite. L'homme pouvait à tout moment fuir où les mener sur une fausse piste. En effet, c'était un paranoïaque de première catégorie : hypocondriaque à souhait, l'homme passait ses journées chez un psychiatre, passait deux fois pas semaine à la pharmacie renouveler son stock de calmants et de somnifères, et portait en permanence sur lui une boîte d'antibiotiques… Il était de nature douteuse, vérifiait trois fois sa monnaie quand il réglait ses achats et gérait lui-même son patrimoine.
Les deux jeunes inspecteurs avaient eu du fil à retordre avec lui. Cela expliquait en partie le geste de Miwako… L'homme avait déjà vu leur visage dans le combini, il ne fallait pas l'affoler quant à leur présence dans la même ruelle que lui…
Le suspect pénétra dans le parc. La faible brise faisait tanguer doucement les balançoires vides, et le bac à sable était recouvert par une fine poudre blanche et scintillante. Un peu plus loin, une ébauche de bonhomme de neige avait fini de s'effondrer sous la pluie de boules de neige qu'une bande de gamin avait organisé un peu plus tôt dans l'après-midi…
Traçant ses pas sur la couverture neigeuse, l'homme se retrouva au centre du parc, où une silhouette sombre l'attendait, achevant sa cigarette. Jetant le mégot en direction du bac à sable, le second homme se leva du banc sur lequel il attendait son comparse.
A l'autre bout du parc, Satô prit les devants :
- Ici Satô : le contact a lieu. Nous allons procéder à l'arrestation.
- Attendez nos hommes. Ne vous précipitez pas. Il nous les faut en flagrant délit, et sans anicroches.
Shiratori se voulait confiant. Maigret lui avait confié cette enquête, et malgré le peu de moyen dont ils disposaient, cette banale affaire serait réglée en deux coups de cuiller à pot.
Les deux hommes à côté de lui s'équipèrent contre le froid, prirent leurs armes, et quittèrent le fourgon chauffé. Ils se séparèrent pour se poster à l'entrée des deux autres sorties du parc, afin de couper toute retraite en cas de fuite.
Quand ils furent prêts, Satô passa à l'action.
- Mains en l'air ! Au nom de la loi je vous arrête !
Les deux hommes, surpris, durent se plier à cette injonction. L'homme qu'ils avaient filé toute la journée tenait sa mallette ouverte. Il la referma vivement avant de lever les bras. Satô, d'un geste de son arme, lui fit signe de la jeter au sol, ce qu'il fit. Les deux agents, postés aux entrées, les rejoignirent rapidement. Rangeant son are, et sortant ses menottes, Satô passa les bracelets froids et métalliques aux poignets du second homme. Profitant d'un moment d'inattention, le premier suspect décida de prendre la fuite.
Il poussa Takagi et courut en direction de la première sortie qui s'offrait à lui. Les deux autres hommes s'occupant du second suspect, il ne restait plus que Satô pour le courser. Elle s'élança à ses trousses, essayant de le rattraper. Mais l'homme débouchait déjà sur la petite rue. Takagi s'était relevé, et poursuivait lui aussi sa collègue.
L'homme courait à présent dans la petite rue, presque déserte. Satô lui aurai bien tiré dessus, afin de le sommer à se rendre, mais elle ne voulait prendre aucun risque. Ce dernier courait à perdre haleine, zigzaguant entre les rares passants.
Satô voulut éviter une grosse dame sortant son chien, sauta par-dessus le petit caniche, et se réceptionna mal : le talon gauche de sa chaussure glissa sur le sol trempé par la neige, et se cassa. L'inspecteur tomba lourdement au sol, se foulant la cheville gauche.
Takagi la rejoignit en moins d'une seconde.
- Satô ! Ca va ?
- T'occupes pas de moi, idiot ! Rattrape-le !
Il lui obéit, malgré son envie de la relever. Il reprit sa course de plus belle. L'homme, devant, commençait à manifester de la fatigue. Takagi se rapprochait de lui, et profita d'un déséquilibre du fuyard pour lui sauter dessus et le faire tomber. L'homme tenta de se défaire de l'étreinte du policier, mais Takagi le retint férocement.
Cinq minutes plus tard, Shiratori le rejoignait. Takagi lui offrit gentiment son prisonnier.
- Satô n'est pas avec vous ? s'inquiéta-t-il.
- Non, je pensais qu'elle était avec toi...
Takagi le planta sec, parcourant la rue en vitesse, la cherchant du regard.
Puis il la vit.
Elle peinait, se racrochant à un banc, à s'élancer pour attraper le lampadaire un mètre plus loin, comptant retourner jusqu'au parc en clopinant péniblement d'un obstacle à l'autre.
Elle rata son élan et allait tomber quand deux mains puissantes la rattrapèrent de justesse.
- Miwako...
Miwako jeta un regard honteux à son collègue.
- Je déteste être dans cette situation...
- Comment ? Tu ne supportes pas que quelqu'un vienne t'aider ? Pourtant, il faut savoir croire en ceux avec qui on fait équipe... Sinon, ça n'a plus de sens.
- Ce n'est pas ce que je veux dire...
Elle s'asseya sur le banc. Il l'accompagna. La fine couche de neige s'écrasa sous leur poids.
- Je te fais entièrement confiance... Le problème, c'est que...
Elle avait du mal à finir sa phrase.
- Le problème, Miwako, c'est que tu es seule, que tu l'as toujours été, et que tu ne te fais pas à l'idée que quelqu'un puisse te tenir en estime, quitte à en oublier ses priorités.
Elle resta bouche bée. Takagi avait su lire au plus profond d'elle. Elle soupira.
- C'est vrai, tu as raison. Je ne me fais pas à l'idée que l'on puisse accorder une moindre attention sur ma personne. A part ma mère, le commissaire, ou encore toi, rares sont les personnes que je côtoie. Junbei était peut-être le seul avant toi à avoir su me comprendre.
Takagi songea au détective Matsuda, disparu alors qu'il tentait de désamorcer une bombe, trois ans plus tôt. Sa présence aux côtés de Satô au sein du commissariat l'avait marquée bien plus qu'elle n'en avait laissé paraître, au début, mais elle avait su gérer ses sentiments. Et Takagi l'avait aidée sur ce point.
- Mais Matsuda n'est plus là. Moi si. Je sais que tu n'apportes plus grande estime aux Fêtes de fin d'année, et ce depuis la disparition de ton père...
Miwako tilta.
- ...mais si tu acceptais de passer celles de cette année avec moi, ça me ferait très plaisir. Et cela te permettra de voir à quel point tu t'es trompé. Certes, tout n'est pas faux dans ce que tu disais, mais moi je saurai te démontrer le contraire...
Takagi avait détourné le regard, trop timide au départ, et surpris d'avoir pu lui demander ainsi.
Des larmes commençaient à perler au bord des yeux de la jeune femme.
- Takagi...
- S'il te plait, accepte..., la pria-t-il.
Ne sachant que penser, elle se pencha et enfouit son visage ruisselent contre le bras de son collègue. Il l'accueillit en l'entourant d'un bras.
- Je prends ça comme un accord, lui murmura-t-il.
Il attendit qu'elle calme ses pleurs.
- Allons, on nous attend...
Il la releva gentiment, puis il quitta le banc, et sortit un grand mouchoir blanc de la poche de son pantalon. Il posa un genou à terre, face à elle. Etonnée, elle ne dit mot.
- Miwako...?
- ... Oui ?
- Veux-tu..
- ... Oui ?
- Veux-tu... me tendre ta cheville gauche, que je bande ton entorse ?
Abasourdie, elle éclata de rire.
- Toi, alors !
Il ne comprit pas la raison de son hilarité. Puis rit avec elle, gêné. Quand le bandage fut terminé, il la souleva du banc et la prit dans ses bras. Ils rejoignirent le parc ainsi. Shiratori les avait dévancé, emmenant le fuyard directement dans la fourgonnette, puis revenant avec celle-ci devant le parc, où le second homme fut arraisonné. Il fut très étonné de leur arrivée.
Peu de temps après, conduisant la fourgonnette, il déposa ses deux collègues devant l'hôpital le plus proche.
Takagi ne voulait pas abandonner celle qu'il aimait. Shiratori, de bonne guerre, le laissa faire. Il n'avait plus d'espoir concernant un futur proche avec l'inspectrice. Et ne considérait plus son subalterne comme un rival.
Satô passa quelques examens, mais le médecin était formel : pas de déplacement pendant trois semaines.
Ils quittèrent l'hôpital, et Takagi héla un taxi pour la raccompagner chez elle.
- Non, allons plutôt boire un bon chocolat chaud chez toi. Tu me ramèneras plus tard...
Puis elle glissa sa main dans la sienne. Et tandis que la voiture s'arrêtait devant eux, Takagi sentit une seconde fois le moelleux de ses lèvres contre les siennes. Mais cette fois-ci, il n'y avait plus rien de factice dans leur échange...
i3y9
6-8 Mai 2014
- Fais un peu attention ! Heureusement pour toi que je t'ai tiré en arrière...
Miwako Sato, inspectrice, soupira. A côté d'elle, Wataru Takagi, son collègue soupira.
Il ne pût s'empêcher de rougir. Elle l'avait sauvé de justesse : trop préoccupé à surveiller son suspect, il allait traverser la rue sans s'apercevoir qu'une rame de tramway arrivait droit sur lui. Sato avait réussi à attraper un pan de son pardessus et à le tirer vers elle au dernier moment.
- Ce n'est pas le moment de se mettre en accident de travail ; nous sommes déjà assez juste au niveau personnel... Avec ces vacances, notre effectif est réduit de moitié... Nous sommes encore chanceux de ne pas recevoir de menaces terroristes : nous serions trop juste à assurer le coup...
Miwako se massa les mains. Le froid congelait les jointures de ses doigts. Attendant que plus aucun véhicule ne menaçait leurs survies, elle entraîna Takagi à sa suite, continuant la filature.
- Et pour tout arranger, les Fêtes de cette fin d'année seront assez spéciales... c'est la fin du millénaire, et toute la ville est en effervescence pour fêter l'évènement... Nous aurons peine à couvrir les différents sites de la ville lors du Réveillon.
Takagi lança un regarde à sa collègue. Il ne comprenait pas son amertume envers la période festive qui se profilait. Il lui posa la question.
Elle soupira, tout en gardant un oeil sur l'homme à la mallette qu'ils suivaient depuis une demi heure..
- Ce n'est pas que je déteste ce genre de commémoration commerciale, mais je préfère passer mes soirées tranquillement, sans toute cette agitation autour d'un évènement qui ne correspond pas vraiment à notre manière de vivre... Ce que je veux dire, c'est que nous sommes tous hypocrites de croire que cette période de joie, qui occulte nos soucis et la détresse du monde entier, nous amène paix et prospérité... Aujourd'hui nous faisons la fête, nous souhaitant mutuellement amour et bonté, et demain, nous nous bataillerons et nous nous entre-tuerons pour des broutilles...
Takagi dévisagea son supérieur. La tristesse se reflétait dans ses yeux, et sa voix se faisait monocorde au fur et à mesure qu'elle parlait.
- Miwako..
Elle se reprit. Takagi ne souleva pas de questions, mais son esprit partait à l'affut de mille réponses sourdes.
- Enfant, je passais ses Fêtes dans la joie avec mes deux parents. Aujourd'hui, elles ont perdu leur valeur à mes yeux. Ce n'est pas grave, Takagi. Tout le monde n'aime pas ce genre de réunion...
- Eh bien, pourrai-je vous demander... vous demander de passer...
- Attention ! Il revient sur ses pas !
Satô l'interrompit et paniqua à la vue du suspect qui faisait demi-tour et qui se rapprochait d'eux.
- S'il nous voit, c'en est fini du flagrant délit...
Elle se mordit la lèvre. Ils étaient au milieu d'une rue peu bondée, et la neige les entourait de toute part. Il n'y avait pas de ruelle jouxtant le trottoir pour s'y cacher. Et jouer la comédie du lèche-vitrine n'empêcherait pas l'homme de voir leur visage...
- Takagi ! appela-t-elle sourdement.
Avant même de comprendre ce qui lui arrivait, Takagi sentit deux mains froides lui prendre le visage et quelque chose d'humide et de doux se coller sur sa bouche.
Quelques secondes plus tard, le contact était rompu. Et il réalisa soudain ce qui s'était passé.
- Allez ! Vite ! On va le perdre !
Une main agrippa son bras et il se retrouva à courir dans la petite rue.
Ils s'arrêtèrent précipitamment. Takagi, encore rouge, souffla péniblement. Sa petite course ne l'avait pas essoufflé, seulement, son cerveau venait de lui renvoyer une information à laquelle il ne s'attendait pas : Satô l'avait embrassé ! Oh, ce n'était pas un baiser d'amour ; elle avait juste posé ses lèvres sur les siennes, et en professionnelle qu'elle était, elle avait joué la comédie afin que leur suspect ne se doute de rien. Il n'avait pas vu leurs visages, car elle les avait caché avec ses mains et ses cheveux, et au pire, il aurait jugé de mauvais goût qu'un couple s'embrasse ainsi en pleine rue.
Le suspect était rentré dans un combini. Satô le reconnu : c'était celui où il s'était arrêté quelques minutes plus tôt pour lire un magazine, en attendant son rendez-vous. Il ressortit quelques instants plus tard, remerciant le commerçant d'avoir retrouver un de ses gants qu'il avait fait tomber quand il avait réglé l'achat d'un paquet de cigarette.
L'homme avait découvert la perte de son vêtement quand ayant terminé d'en fumer une, il avait voulu mettre ses gants pour se réchauffer les mains.
- Le suspect est ressorti, fit Satô en parlant dans le col de fourrure de sa veste longue.
- Ok, poursuivez.
Le commissaire adjoint Shiratori, de l'autre côté du pâté de maison, lui répondit de la fourgonnette banalisée, suivant leurs déplacements grâce aux émetteurs que portaient les deux inspecteurs en filature. Shiratori attendait avec deux de ses hommes. Au moindre signe de Satô, les deux agents en civils le quitteraient pour cerner le suspect, un trafiquant de voitures de prestiges. L'homme devait rejoindre un client, membre d'une mafia de HongKong, et faire une transaction : les puces de démarrage des véhicules, équipés pour l'occasion afin d'éviter toute arnaque, contre une forte somme en dollars.
- Bien, il doit sûrement retourner à son rendez-vous au parc…
- Oui, mais vu l'heure tardive, je ne pense pas que nous serons gênés par des passants…
Ils avaient l'air soucieux, tous les deux, bien que l'esprit de Takagi tergiversait encore sur la scène précédente… Miwako ne se retourna pas vers lui pour discuter de ce qui s'était passé. Peut-être qu'au fond d'elle-même, elle réagissait seulement à peine sur son geste. Elle voulait plutôt éviter d'y penser. Certes, ses sentiments envers son collègue étaient plus qu'amicaux. Elle savait qu'il tenait à elle, mais pouvait-elle lui rendre ses sentiments en retour ? Discuter de ce baiser, c'était avouer ses faiblesses. Et elle avait toujours appris à les cacher. Son métier n'était pas facile : un flic ne devait pas non plus mélanger travail et vie privée. Mais quand les deux se rejoignent, comment faire la part des choses ? Elle ne voulait pas en parler. Pas maintenant. Mais elle savait qu'elle aurait à se justifier auprès de Takagi. Quand cette affaire de filature sera réglée.
Ils reprirent silencieusement leur filature.
L'homme passa rapidement devant les boutiques qui abaissaient leurs grilles. Un petit vendeur de patates chaudes l'interpella, lui proposant ses produits afin de le réchauffer, mais le silence de l'autre fut sa seule réponse. D'un signe las, il le laissa s'en aller, remballant la nourriture dans son four fumant. Takagi passa devant le vendeur, lançant des regards d'envies à la fumée chaude et parfumée qui s'échappait du four. Mais Satô l'entraînait déjà loin, vers l'entrée du parc.
L'équipe de Shiratori avait déjà repéré les lieux. Mais afin d'être sur que le rendez-vous avait bien lieu à cet endroit, Satô et Takagi avaient été dévoués à la dure tache de la poursuite. L'homme pouvait à tout moment fuir où les mener sur une fausse piste. En effet, c'était un paranoïaque de première catégorie : hypocondriaque à souhait, l'homme passait ses journées chez un psychiatre, passait deux fois pas semaine à la pharmacie renouveler son stock de calmants et de somnifères, et portait en permanence sur lui une boîte d'antibiotiques… Il était de nature douteuse, vérifiait trois fois sa monnaie quand il réglait ses achats et gérait lui-même son patrimoine.
Les deux jeunes inspecteurs avaient eu du fil à retordre avec lui. Cela expliquait en partie le geste de Miwako… L'homme avait déjà vu leur visage dans le combini, il ne fallait pas l'affoler quant à leur présence dans la même ruelle que lui…
Le suspect pénétra dans le parc. La faible brise faisait tanguer doucement les balançoires vides, et le bac à sable était recouvert par une fine poudre blanche et scintillante. Un peu plus loin, une ébauche de bonhomme de neige avait fini de s'effondrer sous la pluie de boules de neige qu'une bande de gamin avait organisé un peu plus tôt dans l'après-midi…
Traçant ses pas sur la couverture neigeuse, l'homme se retrouva au centre du parc, où une silhouette sombre l'attendait, achevant sa cigarette. Jetant le mégot en direction du bac à sable, le second homme se leva du banc sur lequel il attendait son comparse.
A l'autre bout du parc, Satô prit les devants :
- Ici Satô : le contact a lieu. Nous allons procéder à l'arrestation.
- Attendez nos hommes. Ne vous précipitez pas. Il nous les faut en flagrant délit, et sans anicroches.
Shiratori se voulait confiant. Maigret lui avait confié cette enquête, et malgré le peu de moyen dont ils disposaient, cette banale affaire serait réglée en deux coups de cuiller à pot.
Les deux hommes à côté de lui s'équipèrent contre le froid, prirent leurs armes, et quittèrent le fourgon chauffé. Ils se séparèrent pour se poster à l'entrée des deux autres sorties du parc, afin de couper toute retraite en cas de fuite.
Quand ils furent prêts, Satô passa à l'action.
- Mains en l'air ! Au nom de la loi je vous arrête !
Les deux hommes, surpris, durent se plier à cette injonction. L'homme qu'ils avaient filé toute la journée tenait sa mallette ouverte. Il la referma vivement avant de lever les bras. Satô, d'un geste de son arme, lui fit signe de la jeter au sol, ce qu'il fit. Les deux agents, postés aux entrées, les rejoignirent rapidement. Rangeant son are, et sortant ses menottes, Satô passa les bracelets froids et métalliques aux poignets du second homme. Profitant d'un moment d'inattention, le premier suspect décida de prendre la fuite.
Il poussa Takagi et courut en direction de la première sortie qui s'offrait à lui. Les deux autres hommes s'occupant du second suspect, il ne restait plus que Satô pour le courser. Elle s'élança à ses trousses, essayant de le rattraper. Mais l'homme débouchait déjà sur la petite rue. Takagi s'était relevé, et poursuivait lui aussi sa collègue.
L'homme courait à présent dans la petite rue, presque déserte. Satô lui aurai bien tiré dessus, afin de le sommer à se rendre, mais elle ne voulait prendre aucun risque. Ce dernier courait à perdre haleine, zigzaguant entre les rares passants.
Satô voulut éviter une grosse dame sortant son chien, sauta par-dessus le petit caniche, et se réceptionna mal : le talon gauche de sa chaussure glissa sur le sol trempé par la neige, et se cassa. L'inspecteur tomba lourdement au sol, se foulant la cheville gauche.
Takagi la rejoignit en moins d'une seconde.
- Satô ! Ca va ?
- T'occupes pas de moi, idiot ! Rattrape-le !
Il lui obéit, malgré son envie de la relever. Il reprit sa course de plus belle. L'homme, devant, commençait à manifester de la fatigue. Takagi se rapprochait de lui, et profita d'un déséquilibre du fuyard pour lui sauter dessus et le faire tomber. L'homme tenta de se défaire de l'étreinte du policier, mais Takagi le retint férocement.
Cinq minutes plus tard, Shiratori le rejoignait. Takagi lui offrit gentiment son prisonnier.
- Satô n'est pas avec vous ? s'inquiéta-t-il.
- Non, je pensais qu'elle était avec toi...
Takagi le planta sec, parcourant la rue en vitesse, la cherchant du regard.
Puis il la vit.
Elle peinait, se racrochant à un banc, à s'élancer pour attraper le lampadaire un mètre plus loin, comptant retourner jusqu'au parc en clopinant péniblement d'un obstacle à l'autre.
Elle rata son élan et allait tomber quand deux mains puissantes la rattrapèrent de justesse.
- Miwako...
Miwako jeta un regard honteux à son collègue.
- Je déteste être dans cette situation...
- Comment ? Tu ne supportes pas que quelqu'un vienne t'aider ? Pourtant, il faut savoir croire en ceux avec qui on fait équipe... Sinon, ça n'a plus de sens.
- Ce n'est pas ce que je veux dire...
Elle s'asseya sur le banc. Il l'accompagna. La fine couche de neige s'écrasa sous leur poids.
- Je te fais entièrement confiance... Le problème, c'est que...
Elle avait du mal à finir sa phrase.
- Le problème, Miwako, c'est que tu es seule, que tu l'as toujours été, et que tu ne te fais pas à l'idée que quelqu'un puisse te tenir en estime, quitte à en oublier ses priorités.
Elle resta bouche bée. Takagi avait su lire au plus profond d'elle. Elle soupira.
- C'est vrai, tu as raison. Je ne me fais pas à l'idée que l'on puisse accorder une moindre attention sur ma personne. A part ma mère, le commissaire, ou encore toi, rares sont les personnes que je côtoie. Junbei était peut-être le seul avant toi à avoir su me comprendre.
Takagi songea au détective Matsuda, disparu alors qu'il tentait de désamorcer une bombe, trois ans plus tôt. Sa présence aux côtés de Satô au sein du commissariat l'avait marquée bien plus qu'elle n'en avait laissé paraître, au début, mais elle avait su gérer ses sentiments. Et Takagi l'avait aidée sur ce point.
- Mais Matsuda n'est plus là. Moi si. Je sais que tu n'apportes plus grande estime aux Fêtes de fin d'année, et ce depuis la disparition de ton père...
Miwako tilta.
- ...mais si tu acceptais de passer celles de cette année avec moi, ça me ferait très plaisir. Et cela te permettra de voir à quel point tu t'es trompé. Certes, tout n'est pas faux dans ce que tu disais, mais moi je saurai te démontrer le contraire...
Takagi avait détourné le regard, trop timide au départ, et surpris d'avoir pu lui demander ainsi.
Des larmes commençaient à perler au bord des yeux de la jeune femme.
- Takagi...
- S'il te plait, accepte..., la pria-t-il.
Ne sachant que penser, elle se pencha et enfouit son visage ruisselent contre le bras de son collègue. Il l'accueillit en l'entourant d'un bras.
- Je prends ça comme un accord, lui murmura-t-il.
Il attendit qu'elle calme ses pleurs.
- Allons, on nous attend...
Il la releva gentiment, puis il quitta le banc, et sortit un grand mouchoir blanc de la poche de son pantalon. Il posa un genou à terre, face à elle. Etonnée, elle ne dit mot.
- Miwako...?
- ... Oui ?
- Veux-tu..
- ... Oui ?
- Veux-tu... me tendre ta cheville gauche, que je bande ton entorse ?
Abasourdie, elle éclata de rire.
- Toi, alors !
Il ne comprit pas la raison de son hilarité. Puis rit avec elle, gêné. Quand le bandage fut terminé, il la souleva du banc et la prit dans ses bras. Ils rejoignirent le parc ainsi. Shiratori les avait dévancé, emmenant le fuyard directement dans la fourgonnette, puis revenant avec celle-ci devant le parc, où le second homme fut arraisonné. Il fut très étonné de leur arrivée.
Peu de temps après, conduisant la fourgonnette, il déposa ses deux collègues devant l'hôpital le plus proche.
Takagi ne voulait pas abandonner celle qu'il aimait. Shiratori, de bonne guerre, le laissa faire. Il n'avait plus d'espoir concernant un futur proche avec l'inspectrice. Et ne considérait plus son subalterne comme un rival.
Satô passa quelques examens, mais le médecin était formel : pas de déplacement pendant trois semaines.
Ils quittèrent l'hôpital, et Takagi héla un taxi pour la raccompagner chez elle.
- Non, allons plutôt boire un bon chocolat chaud chez toi. Tu me ramèneras plus tard...
Puis elle glissa sa main dans la sienne. Et tandis que la voiture s'arrêtait devant eux, Takagi sentit une seconde fois le moelleux de ses lèvres contre les siennes. Mais cette fois-ci, il n'y avait plus rien de factice dans leur échange...
i3y9
6-8 Mai 2014
Dernière édition par i3y9 le Jeu 8 Mai - 19:02, édité 4 fois
i3y9- Messages : 14
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Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Kyaaaaa ! Bravo !
Fanderan- Messages : 310
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Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Pas mal, vraiment pas mal. ^^
Par contre, est-ce que des double-sauts de ligne sont nécessaires à réplique ? J'ai l'impression que le texte est vraiment long comme ça, alors qu'il a une taille assez optimale.
Par contre, est-ce que des double-sauts de ligne sont nécessaires à réplique ? J'ai l'impression que le texte est vraiment long comme ça, alors qu'il a une taille assez optimale.
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
@ME :Je trouve que ça fait propre, moi
@Fanderan : Content que ça t'aie plus
Mais je tiendrais compte de VOS messages pour ma prochaine fiction ^^
@Fanderan : Content que ça t'aie plus
Mais je tiendrais compte de VOS messages pour ma prochaine fiction ^^
i3y9- Messages : 14
Date d'inscription : 07/05/2014
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Tiens donc, une nouvelle fiction. Intéressant. :3
Alors bon, déjà, dès la première ligne j'ai tiqué en lisant "tram". x) Pour deux raisons : d'une, "tram" est une abréviation placée dans du récit, j'ai toujours eu du mal avec ce genre de choses vu que le narrateur, sauf quand il est un personnage, n'est pas trop censé écrire comme il parle. Bon, la seconde raison était qu'il me semblait qu'il n'y avait pas de tramways à Tokyo (je croyais que c'était sous une autre appellation, à vrai dire), mais j'ai vérifié et j'ai découvert que si, donc je me tais sur ce point, tu m'as appris quelque chose. x') *note "Toden Arakawa : ligne de tramway à Tokyo" dans son petit carnet bordélique*
Et je vais au passage juste faire une remarque similaire sur le terme "flic", parce que bon, c'est pas vraiment ce qu'il y a de mieux je trouve. :/
Bref. Plus sérieusement, je reviens sur ta fiction. Après, troisième ligne ; je me doute bien que c'était voulu le "A soupira. B soupira.", mais vu que ce n'est probablement pas le même type de soupir, ça marche un peu moins sur le coup (j'aurais vu un soupir blasé/lassé/légèrement soulagé pour Sato, un soupir beaucoup plus soulagé qu'autre chose -- d'ailleurs, au lieu de rougir, je sais que c'est un brave homme, mais je trouve qu'il se remet quand même très rapidement du choc, hein. Pas de surprise violente, de halètement terrifié en voyant la mort passer aussi près ? Bon, après, c'est un agent donc il a peut-être l'habitude, mais quand même, j'aurais préféré au moins le mentionner un peu :/).
Mais bon. Ceci dit, la critique ligne par ligne va s'arrêter là, car le reste est plutôt sympa. Tu m'as l'air plutôt radin niveau descriptions, mais pas trop, et je trouve que ça colle avec le récit, ça donne une certaine dynamique... Même si c'est toujours mieux de décrire un peu quand même et que je n'aurais pas râlé s'il y en avait un peu plus, il y a pire, donc bon. x)
Voilà, je pense que j'ai plus ou moins tout dit... Je trouve que c'est une fiction plutôt sympa, un tout petit peu guimauve à mon goût (mais bon, le prends pas mal, je considère plus de 99% des fictions tournant autour de la romance comme guimauves, les miennes comprises, donc bon xD), mais qui se défend bien. Reste plus qu'à corriger quelques petites erreurs d'inattention ici et là, et tout va bien.
Oh, et j'ai cru comprendre que c'était une fiction, même si ça ressemblait plus à un OS... Alors bon, si tu continues, compte sur moi pour suivre ~ :3
Alors bon, déjà, dès la première ligne j'ai tiqué en lisant "tram". x) Pour deux raisons : d'une, "tram" est une abréviation placée dans du récit, j'ai toujours eu du mal avec ce genre de choses vu que le narrateur, sauf quand il est un personnage, n'est pas trop censé écrire comme il parle. Bon, la seconde raison était qu'il me semblait qu'il n'y avait pas de tramways à Tokyo (je croyais que c'était sous une autre appellation, à vrai dire), mais j'ai vérifié et j'ai découvert que si, donc je me tais sur ce point, tu m'as appris quelque chose. x') *note "Toden Arakawa : ligne de tramway à Tokyo" dans son petit carnet bordélique*
Et je vais au passage juste faire une remarque similaire sur le terme "flic", parce que bon, c'est pas vraiment ce qu'il y a de mieux je trouve. :/
Bref. Plus sérieusement, je reviens sur ta fiction. Après, troisième ligne ; je me doute bien que c'était voulu le "A soupira. B soupira.", mais vu que ce n'est probablement pas le même type de soupir, ça marche un peu moins sur le coup (j'aurais vu un soupir blasé/lassé/légèrement soulagé pour Sato, un soupir beaucoup plus soulagé qu'autre chose -- d'ailleurs, au lieu de rougir, je sais que c'est un brave homme, mais je trouve qu'il se remet quand même très rapidement du choc, hein. Pas de surprise violente, de halètement terrifié en voyant la mort passer aussi près ? Bon, après, c'est un agent donc il a peut-être l'habitude, mais quand même, j'aurais préféré au moins le mentionner un peu :/).
Mais bon. Ceci dit, la critique ligne par ligne va s'arrêter là, car le reste est plutôt sympa. Tu m'as l'air plutôt radin niveau descriptions, mais pas trop, et je trouve que ça colle avec le récit, ça donne une certaine dynamique... Même si c'est toujours mieux de décrire un peu quand même et que je n'aurais pas râlé s'il y en avait un peu plus, il y a pire, donc bon. x)
Voilà, je pense que j'ai plus ou moins tout dit... Je trouve que c'est une fiction plutôt sympa, un tout petit peu guimauve à mon goût (mais bon, le prends pas mal, je considère plus de 99% des fictions tournant autour de la romance comme guimauves, les miennes comprises, donc bon xD), mais qui se défend bien. Reste plus qu'à corriger quelques petites erreurs d'inattention ici et là, et tout va bien.
Oh, et j'ai cru comprendre que c'était une fiction, même si ça ressemblait plus à un OS... Alors bon, si tu continues, compte sur moi pour suivre ~ :3
Kokopelli- Messages : 143
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Localisation : Probablement entre une chaise et un clavier... cela me semble pour le moins logique.
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Merci pour la fiction...
Elle est bien ficelée, ça tient la route ^^ (D'après moi)
J'ai rien à dire sauf que c'est pas Maigret mais Megure !
Elle est bien ficelée, ça tient la route ^^ (D'après moi)
J'ai rien à dire sauf que c'est pas Maigret mais Megure !
Loupine- Messages : 132
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Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
@Kokopelli : Je prend les erreurs en compte. mais c'est vrai ça ressemble plus à une OS. A la base j'avais mis : [Fiction] pour voir si je ferais une suite.
Moi radin niveau description ? xD J'étais vraiment fatigué. Pendant deux jours, j'ai écris une TakaSato, j'avais pas trop d'idées. x)
@Loupine : Tu sais qu'à la base, Megure du jap est pris du célèbre Commissaire Maigret ? Après bon, tu vois comme tu vois...
@Loupine : Tu sais qu'à la base, Megure du jap est pris du célèbre Commissaire Maigret ? Après bon, tu vois comme tu vois...
i3y9- Messages : 14
Date d'inscription : 07/05/2014
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
J'ai pensé au parti pris, mais c'est vrai que ça ne fait pas très pro dans une fiction. Surtout une fiction à la narration externe et à la troisième personne...Alors bon, déjà, dès la première ligne j'ai tiqué en lisant "tram". x) Pour deux raisons : d'une, "tram" est une abréviation placée dans du récit, j'ai toujours eu du mal avec ce genre de choses vu que le narrateur, sauf quand il est un personnage, n'est pas trop censé écrire comme il parle. Bon, la seconde raison était qu'il me semblait qu'il n'y avait pas de tramways à Tokyo (je croyais que c'était sous une autre appellation, à vrai dire), mais j'ai vérifié et j'ai découvert que si, donc je me tais sur ce point, tu m'as appris quelque chose. x') *note "Toden Arakawa : ligne de tramway à Tokyo" dans son petit carnet bordélique*
Et je vais au passage juste faire une remarque similaire sur le terme "flic", parce que bon, c'est pas vraiment ce qu'il y a de mieux je trouve. :/
Bah, ça m'a pas tellement dérangé, vu que le récit est entrecoupé de saut de lignes.Mais bon. Ceci dit, la critique ligne par ligne va s'arrêter là, car le reste est plutôt sympa. Tu m'as l'air plutôt radin niveau descriptions, mais pas trop, et je trouve que ça colle avec le récit, ça donne une certaine dynamique... Même si c'est toujours mieux de décrire un peu quand même et que je n'aurais pas râlé s'il y en avait un peu plus, il y a pire, donc bon. x)
Le texte se lit vite et on s'attarde pas tellement sur la description, même si je suis d'accord qu'on a des lacunes parfois.
D'accord avec Koko, la fin se suffit grandement à elle-même. Je ne vois pas l'intérêt de faire une suite, mais bon... ^^Oh, et j'ai cru comprendre que c'était une fiction, même si ça ressemblait plus à un OS... Alors bon, si tu continues, compte sur moi pour suivre ~ :3
C'est l'orthographe française du nom. Après, je suis pas fan de cela, je préfère me cantonner à la phonétique d'origine (un jour, je ferais une fiction délire avec les noms de Case Closed XD).J'ai rien à dire sauf que c'est pas Maigret mais Megure !
La fiction, c'est pas un speedrun, attention, ça peut jouer des tours d'aller vite. ^^Moi radin niveau description ? xD J'étais vraiment fatigué. Pendant deux jours, j'ai écris une TakaSato, j'avais pas trop d'idées. x)
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Mmh. Alors tu ne sais pas encore si tu vas faire une suite ou pas... cela sous-entend que tu n'as donc pas d'idée précise de ton scénario, alors. Dommage, mais bon, j'vais pas râler vu à quel point c'est fréquent, même chez les meilleurs auteurs. :/
Roh, j'ai dit radin juste pour te faire réagir, parce que de ce que j'ai lu j'ai vu que tu avais de quoi faire beaucoup mieux, c'est tout. x) C'était pas méchant, et j'ai déjà dit qu'il y avait bien pire. Dis-toi que ceux avec qui je suis la plus critique sont ceux qui ont le plus de potentiel. :p
Roh, j'ai dit radin juste pour te faire réagir, parce que de ce que j'ai lu j'ai vu que tu avais de quoi faire beaucoup mieux, c'est tout. x) C'était pas méchant, et j'ai déjà dit qu'il y avait bien pire. Dis-toi que ceux avec qui je suis la plus critique sont ceux qui ont le plus de potentiel. :p
Kokopelli- Messages : 143
Date d'inscription : 09/02/2014
Age : 27
Localisation : Probablement entre une chaise et un clavier... cela me semble pour le moins logique.
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
J'ai une idée pour une autre.
Dernière édition par i3y9 le Jeu 8 Mai - 19:04, édité 1 fois
i3y9- Messages : 14
Date d'inscription : 07/05/2014
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Superbe fiction ! Elle est finie ? Si oui, je dirais plus que c'est un One-shot
Moi aussi le Maigret me dérange (ça me fait penser à Magret de Canard xD) mais comme il est qu'une fois, ça va.
Fin du millénaire... Donc je suppose 1999 ? Ils étaient pas si proche encore à cette époque et Shiratori plus hargneux, mais bon, c'est un détail, ça dérange pas trop.
Bonne fic, très intéressante et très mignonne, merci !
Moi aussi le Maigret me dérange (ça me fait penser à Magret de Canard xD) mais comme il est qu'une fois, ça va.
Fin du millénaire... Donc je suppose 1999 ? Ils étaient pas si proche encore à cette époque et Shiratori plus hargneux, mais bon, c'est un détail, ça dérange pas trop.
Tu parles de Sato et Takagi ? Si oui, Takagi n'est pas inspecteur mais juste officierLes deux jeunes inspecteurs avaient eu du fil à retordre avec lui.
Bonne fic, très intéressante et très mignonne, merci !
maarrion- Messages : 1648
Date d'inscription : 01/02/2014
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Emploi/loisirs : S'ennuyer à mourir
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Très mignon ! Hâte de lire ta prochaine fiction !
shelling ford- Messages : 759
Date d'inscription : 07/03/2014
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Emploi/loisirs : lecture, internet
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Tu as peu de chance de lire une autre histoire écrite par ce membre, il a été banni, et à juste titre, puisqu'il n'a jamais écrite celle-là, il s'est contenté de la copier/coller, sans mentionner le nom de son véritable auteur, sans sa permission, et en prétendant l'avoir écrite...
Si tu veux lire d'autres histoires du même auteur (le véritable auteur cette fois), cherche Detectivekessy sur fanfiction. net, tu la trouveras plus facilement si tu regardes dans les dernières pages de l'archive française... (Kessy est une vieille de la vieille qui écrivait déjà, il y a dix ans...)
Si tu veux lire d'autres histoires du même auteur (le véritable auteur cette fois), cherche Detectivekessy sur fanfiction. net, tu la trouveras plus facilement si tu regardes dans les dernières pages de l'archive française... (Kessy est une vieille de la vieille qui écrivait déjà, il y a dix ans...)
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Ah bon ? Comment le sais-tu ?
Et dans ce cas, c'est vraiment dommage ! Mais c'est mérité : je trouve que ça ne se fait pas de faire ça ! C'est du vol !
Et dans ce cas, c'est vraiment dommage ! Mais c'est mérité : je trouve que ça ne se fait pas de faire ça ! C'est du vol !
shelling ford- Messages : 759
Date d'inscription : 07/03/2014
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Localisation : en train de taper sur sa tablette
Emploi/loisirs : lecture, internet
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Je le sais tout bêtement parce que, sans qu'on soit proche pour autant, je connaissais Kessy... Je l'ai rencontré, face à face, au mariage d'une amie commune...et j'avais lu ses fics des années avant que le petit malin ne les poste, en prétendant les avoir écrit deux jours auparavant... Le même petit malin qui aurait pris la peine de me dire "Coucou, Claude, c'est Kessy, tu te rappelles de moi?" s'il avait été le véritable auteur...
C'est même moi qui l'ai balancé aux modérateurs, qui ont nettoyé ça proprement et efficacement...
Ca m'est passé par dessus la tête quand il a posté du SatoxTakagi parce que ce couple n'est pas ma tasse de thé et que j'avais esquivé l'histoire d'origine, mais après, il a tenté de poster Recto-verso, une fic centré sur Haibara (il a effacé l'histoire sur le forum quand il a compris qu'on avait des soupçons)...
C'est même moi qui l'ai balancé aux modérateurs, qui ont nettoyé ça proprement et efficacement...
Ca m'est passé par dessus la tête quand il a posté du SatoxTakagi parce que ce couple n'est pas ma tasse de thé et que j'avais esquivé l'histoire d'origine, mais après, il a tenté de poster Recto-verso, une fic centré sur Haibara (il a effacé l'histoire sur le forum quand il a compris qu'on avait des soupçons)...
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Chanceux d'avoir rencontré un écrivain de DC adulte !
Et félicitations pour l'avoir démasqué ( je me répète,mais je trouve ça malhonnête ) !
Et félicitations pour l'avoir démasqué ( je me répète,mais je trouve ça malhonnête ) !
shelling ford- Messages : 759
Date d'inscription : 07/03/2014
Age : 23
Localisation : en train de taper sur sa tablette
Emploi/loisirs : lecture, internet
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Bah tu sais, le monde des fanfictions française DC est petit, alors au bout d'un moment, et sur plusieurs années, tout le monde connait plus ou moins tout le monde...Restes assez longtemps, et ce sera pareil pour toi...
Kessy et moi on est plus ou moins de la même génération, pour ça que le petit malin ne pouvait pas m'avoir sur ce coup...^^
(Bizarrement, cette pauvre Kessy est une habituée d ece genre d'entourloupe... ca doit bien être la troisième ou quatrième fois qu'on tente de lui faire ce coup... Snif, je ne suis pas assez brillant pour qu'on me plagie... T-T XD; )
Kessy et moi on est plus ou moins de la même génération, pour ça que le petit malin ne pouvait pas m'avoir sur ce coup...^^
(Bizarrement, cette pauvre Kessy est une habituée d ece genre d'entourloupe... ca doit bien être la troisième ou quatrième fois qu'on tente de lui faire ce coup... Snif, je ne suis pas assez brillant pour qu'on me plagie... T-T XD; )
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Pas de chance...Elle est sur le forum ?
Et,si elle est d'accord,pourquoi ne pas poster ses fictions sur le forum en disant que c'est d'elle ?
Et,si elle est d'accord,pourquoi ne pas poster ses fictions sur le forum en disant que c'est d'elle ?
shelling ford- Messages : 759
Date d'inscription : 07/03/2014
Age : 23
Localisation : en train de taper sur sa tablette
Emploi/loisirs : lecture, internet
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Non, elle n'est pas inscrite ici... Je ne suis même pas sûr qu'elle fréquente encore le fandom DC... Si tu peux la croiser quelque part, ce sera du côté de Beika street, éventuellement...
De toutes manière, ses fics ne sont pas bien difficile à trouver, tu sais... Tapes Kessy, fanfiction et détective Conan sur google, et le tour est joué...
De toutes manière, ses fics ne sont pas bien difficile à trouver, tu sais... Tapes Kessy, fanfiction et détective Conan sur google, et le tour est joué...
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Claude tu connais Kessy? Moi je lisais ses fictions y a 1 an, content de te rencontrer.
SilverKid- Messages : 8
Date d'inscription : 08/05/2014
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
XD Claude (ouais je sais le commentaire qui sert à rien ^^)Snif, je ne suis pas assez brillant pour qu'on me plagie... T-T XD; )
Ranxshin59- Messages : 1029
Date d'inscription : 02/02/2014
Localisation : Dans un endroit parfait tenu secret
Emploi/loisirs : PJP de Coline, déesse du mariage, du ShinRan et de la castration
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
T'a plusieurs personnes à marier, toi
SilverKid- Messages : 8
Date d'inscription : 08/05/2014
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Oh mais mon cher ami, les préparatifs sont déjà prêts ! J'ai plus qu'à les annoncer
Ranxshin59- Messages : 1029
Date d'inscription : 02/02/2014
Localisation : Dans un endroit parfait tenu secret
Emploi/loisirs : PJP de Coline, déesse du mariage, du ShinRan et de la castration
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Nizdug n'est pas arrivé au bon moment, quelle plaie !
SilverKid- Messages : 8
Date d'inscription : 08/05/2014
Re: [One Shot] Joyeux Noël.. (TakaSato)
Cloclo-sama! xD
C'est vrai, on ne te plagiera jamais... Mais c'est justement parce qu'on saurait que ça vient de toi! (Je trouve que ta façon d'écrire ne ressemble à aucune autre, c'est ce qui te rend uniiique!! ^^)
Mais du coup, pourquoi il n'a pas été carrément supprimé ce sujet? O_o
C'est vrai, on ne te plagiera jamais... Mais c'est justement parce qu'on saurait que ça vient de toi! (Je trouve que ta façon d'écrire ne ressemble à aucune autre, c'est ce qui te rend uniiique!! ^^)
Mais du coup, pourquoi il n'a pas été carrément supprimé ce sujet? O_o
Mamz'Elle Nessa- Messages : 135
Date d'inscription : 26/04/2014
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